Valérie Baduel, une vétérinaire à un poste clé de la recherche sanitaire française
PORTRAIT A l'occasion de l'année mondiale vétérinaire, qui célèbre les 250 ans de la profession, 20minutes.fr fait le portrait de vétérinaires hors du commun. Valérie Baduel est la directrice générale adjointe de l'Anses, l'Agence nationale de sécurité sanitaire...
Des preuves scientifiques. Voilà ce que s’emploient à produire les 1.350 agents qui travaillent à l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail. Membre de la direction générale de l’agence, Valérie Baduel, vétérinaire, est arrivée à l’Afssa, l’ancêtre de l’Anses, en 2005.
Des sujets d’étude variés mais au cœur des inquiétudes de la société
Pesticides, édulcorants, régimes amaigrissants, LED… Autant de sujets variés sur lesquels l’Anses doit rendre des avis scientifiques qui serviront de base de décision pour les ministères, à qui revient la charge d’autoriser ou d’interdire certains produits ou composants. «L’Anses évalue tous les risques sanitaires qui relèvent de l’intérêt général, explique Valérie Baduel. En 2011, nous allons travailler, entre autres, sur la santé des agriculteurs, les perturbateurs endocriniens, les risques sur l’eau et le plan national nutrition santé.»
Ainsi, c’est l’Anses qui traduit les études sur la composition des aliments en recommandations nutritionnelles. L’agence réalise également de nombreuses études sur les OGM ou les pesticides, en essayant d’aller au plus près des préoccupations des consommateurs. «Nous avons un rôle d’interface entre la recherche et la décision publique mais nous voulons aussi renforcer le dialogue avec la société civile. Les inquiétudes des consommateurs sont croissantes mais il faut rappeler que la sécurité sanitaire n’a jamais été aussi bonne en France», affirme Valérie Baduel.
«Le vétérinaire fait autre chose que soigner les chiens et les chats»
Mais que fait une vétérinaire au sein de la direction générale d’une agence dont les thèmes de travail sont aussi vastes? «On ne se rend pas compte que le vétérinaire fait autre chose que soigner les chiens et les chats. Il a un rôle déterminant dans la protection de la santé humaine. Les vétérinaires d’élevage ont aussi un mandat de surveillance des maladies infectieuses et de la santé publique», rappelle Valérie Baduel, qui a commencé sa carrière dans des services de contrôle de terrain dans le Finistère.
«Je visitais les mareyeurs, les conchyliculteurs, les centres d’accueil d’animaux errants, les élevages», se souvient-elle. Passée par la Direction générale de l’alimentation, elle a ensuite travaillé sur les zoonoses au niveau européen et a finalement intégré l’Anses. «Le contact avec la campagne me manque un peu, mais j’ai un poste passionnant», confie-t-elle.