Le trafic d'animaux protégés prospère

BIODIVERSITE Le nombre de saisies d'espèces protégées a encore augmenté en 2010 en France…

Mickaël Bosredon
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saisie d'un crâne de narval par les douanes françaises
saisie d'un crâne de narval par les douanes françaises — Douane française - Marc Bonodot

Le trafic d’animaux et de végétaux protégés par la Convention  de Washington va bon train. La douane française a indiqué ce jeudi avoir saisi  638 espèces protégées par cette convention  en 2010. Soit une augmentation de 27% par rapport à 2009. «L’intérêt pour  les animaux protégés, essentiellement des reptiles en provenance d’Afrique,  s’accroît en France, du coup la vigilance des autorités augmente» explique  Gérard Schoen, sous-directeur chargé de la lutte contre la fraude. Les petites  espèces, animales ou végétales, vivantes ou mortes, se dissimulent souvent au  milieu des affaires personnelles des passagers. Les plus imposantes circulent  par avion cargo, au milieu du fret. Comme ces ocelots saisis au début de l’année  2011 à Roissy, et qui transitaient entre le Portugal et l’Italie. Sans doute des  animaux volés en zoo dans le cadre d’une commande. «Il y a des bénéfices  importants à la clé» souligne Gérard Schoen.

Des lionceaux dans un camion

L’aéroport de Roissy reste «la principale porte d’entrée au  trafic d’espèces». Mais la route est aussi une voie non négligeable. Les  douaniers ont ainsi saisi des…lionceaux dans un camion l’année dernière. «Des  animaux protégés par l’Annexe I de la Convention, c’est-à-dire la plus sévère»  rappelle Gérard Schoen.

Un autre trafic qui prend de l’ampleur: celui de la «viande de brousse». «Nous avons intercepté du singe, du porc-épic… Et cela dans des conditions sanitaires déplorables. Cette viande n’est pas forcément à destination de la France, une bonne partie ne faisait que transiter sur le territoire vers la Suisse.»

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (Cites) de Washington, a dressé une liste de 5.000 espèces animales et 28.000 espèces végétales à protégéer, réparties en trois annexes en fonction de la gravité du risque d’extinction.


Un autre trafic qui prend de l’ampleur: celui de la «viande de brousse». «Nous avons intercepté du singe, du porc-épic… Et cela dans des conditions sanitaires déplorables. Cette viande n’est pas forcément à destination de la France, une bonne partie ne faisait que transiter sur le territoire vers la Suisse.»

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction (Cites) de Washington, a dressé une liste de 5.000 espèces animales et 28.000 espèces végétales à protégéer, réparties en trois annexes en fonction de la gravité du risque d’extinction.