Débat sur le vrai prix du recyclage des emballages

GRENELLE Le financement de la filière emballage dans le cadre du Grenelle de l'Environnement n'a pas encore été tranché...

Mickaël Bosredon
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L'objectif du Grenelle est de faire passer le taux de recyclage des emballages ménagers de 65% à 75%
L'objectif du Grenelle est de faire passer le taux de recyclage des emballages ménagers de 65% à 75% — JPDN/SIPA

Les discussions vont se poursuivre encore quelques jours à la commission nationale des emballages, concernant le financement de la filière. Il s'agit de décider du montant à lui allouer, pour lui permettre d'atteindre l’objectif fixé par le Grenelle de l’Environnement de 75%  d’emballages recyclés d’ici à 2012. «L’un des engagements majeurs du Grenelle  est la prise en charge par les producteurs d’emballages à hauteur de 80 % des  coûts», a rappelé l’association Amorce (qui regroupe les élus des collectivités  territoriales et des professionnels des filières déchets et énergie) dans une  lettre au ministre de l’Environnement Jean-Louis Borloo, le 20 octobre  dernier.

Les emballages représentent entre 21% et 30% des ordures ménagères

Or  l’enveloppe, comprise entre 630 et 640 millions d’euros, proposée par le  ministère «ne correspond pas à cet engagement, et laisserait à la charge des  collectivités et des contribuables le coût de gestion de ces déchets  d’emballages», estimait l’association avant la réunion de la commission nationale, qui s'est tenue mardi 26 octobre. Les élus la chiffrent aux alentours de  800 millions d’euros, «mais nous sommes ouverts à la négociation», assure l'association.

Le taux actuel de  recyclage des emballages, qui représentent 30% des ordures ménagères selon  Amorce, 21% selon Eco-Emballages, est de 65%. «Les industriels de l’emballage  expliquent qu’ils ne peuvent pas aller plus loin, car cela jouerait sur leurs  marges, que la grande distribution ne souhaite pas redistribuer. Mais la  question fondamentale est de savoir si, pour atteindre ces 75%, il vaut mieux  aller chercher dans la poche du contribuable que dans celle du consommateur.  Pour nous il est évident que c’est au consommateur de supporter le coût, car  cette démarche aura le mérite de le responsabiliser», explique Gilles Vincent,  président d’Amorce.

Le secrétaire général de l'association Nicolas Garnier a expliqué en vidéo pour 20minutes.fr quels sont les enjeux pour la filière :

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