Merci de nous avoir suivis jusque tard dans la nuit. Bonne fin de soirée à toutes et à tous.

Selon Vigicrues, quatre cours d’eau étaient toujours placés en vigilance orange « crues » en milieu de journée. Il s’agit de l’Allier entre Alagnon et Dore (Puy-de-Dôme), du Bec de gave et de Confluence Adour-Nive (Landes et Pyrénées-Atlantiques) et enfin du Rhône en aval (Bouches-du-Rhône et Gard). Par ailleurs, 49 autres tronçons sont encore en vigilance jaune.

Le maire Christian Estrosi demande aux riverains de se mettre à l'abri

C'est ce qu'a affirmé ce vendredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Selon Laurent Boissier, spécialiste des risques climatiques et directeur de la recherche et développement du « Climate Lab » chez l'assureur Generali, le phénomène auquel on assiste actuellement est « probablement » lié au changement climatique, même s'il faudra attendre des études pour l'établir formellement.

Il souligne en outre le « double paradoxe » du réchauffement climatique, « le trop d'eau et le manque d'eau » et « une sorte d'intensification, d'exagération liée au changement climatique », qui va se traduire par « le fait qu'on passe très rapidement d'un extrême à l'autre ».

La circulation des trains a repris le long du littoral dans les Alpes-Maritimes et en Occitanie, mais reste suspendu entre Lyon et Saint-Etienne à cause de dégâts importants sur les infrastructures, selon la SNCF.

Notre journaliste breton vous explique tout ici:

L'autoroute A47 entre Lyon et Saint-Etienne, fermée à la suite des inondations exceptionnelles qui ont touché le Centre-est de la France, rouvrira samedi matin, a indiqué vendredi François Durovray, ministre délégué aux Transports, lors d'un déplacement à Givors (Rhône).

La réouverture est prévue samedi matin vers 6 heures. C'est « évidemment important pour rétablir les circulations à un moment où les Français aussi partent en vacances et où il y a une circulation dense », a-t-il ajouté. « Ce sont des dizaines d'agents, de pompiers, d'agents de directions des routes, de prestataires également privés qui ont été mobilisés » et « nous sommes dans la phase finale de retrait des boues », a dit le ministre

Quelques jours après avoir été inondées par la dépression Kirk, les villes de Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Yvelines) et Gif-sur-Yvette (Essonne) sont à nouveau paralysées vendredi par la montée des eaux provoquée par des pluies exceptionnelles.

Selon la préfecture des Yvelines, Saint-Rémy-lès-Chevreuse et la ville voisine de Chevreuse, 12.000 habitants à elles deux, étaient toujours inondées vendredi en milieu d'après-midi.

Dans le département voisin de l'Essonne, la préfecture prévient que « les zones les plus touchées se situent autour de l'Yvette », sous-affluent de la Seine qui coule dans la vallée de la Chevreuse. « L'onde de crue est attendue cette nuit, mais son arrivée devrait être plus lente que lors des précédents épisodes », prévient la même source, qui décompte 121 interventions des pompiers depuis jeudi soir.

Pour preuve, cette image de la Loire au niveau du barrage de Villerest. Les tonnes d'eau qui s'échappent des vannes ouvertes attirent d'ailleurs de nombreux curieux depuis deux jours.

Il rejoint les départements des Landes, des Pyrénées-Atlantiques, du Gard et des Bouches-du-Rhône également placés en vigilance orange crues par Météo France

«Nous allons passer dans la partie de reconnaissance des difficultés donc la partie catastrophe naturelle, la gestion des assurances, (et) évidemment, la mobilisation des fonds pour les biens qui ne sont pas assurés et pour lesquels nous avons la possibilité d'intervenir en solidarité », a-t-elle poursuivi.

La ministre a estimé que « pour la reconstruction », il faudrait « se poser la question de « comment nous rehaussons notre niveau de jeu » pour ne plus nous retrouver dans ces situations-là ».

Les épisodes tels que les inondations qui ont touché le Centre-Est de la France « vont être appelés à se répéter », a prévenu ce vendredi la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, lors d'un déplacement à Chavanay (Loire). « On le voit, ces épisodes, ils vont être appelés à se répéter. Et donc, il faut que, collectivement, on ajuste notre niveau de jeu », a-t-elle déclaré à la presse, après avoir rencontré des élus de ce bourg de plus de 2.500 habitants très touché par les inondations.

« C'est donc un épisode inédit par son ampleur et qui est sans doute une expression du dérèglement climatique », a-t-elle ajouté.

Les « 600 mm qui sont tombés à certains endroits, c'est l'équivalent des précipitations de toute une année sur Paris », a indiqué la ministre.

A Limony, commune complètement inondée jeudi, les rues sont encore jonchées de troncs arrachés, de tas de bois et de boue marron. Des engins de chantier y sont à pied d'oeuvre pour dégager l'asphalte. Des habitants se déplacent avec des brouettes. Des pompiers pompent l'eau dans les sous-sols des maisons inondées.

Samuel Sage, 54 ans, a lui aussi subi de plein fouet la montée de la rivière qui coule le long d'un de ses murets. « Dans le jardin, on n'avait même plus pied », relate-t-il.

L'eau est arrivée à mi-hauteur de son habitation, charriant la Twingo rouge de son voisin qui est venue « défoncer le portail et s'est posée-là », dit l'homme en désignant le véhicule désormais englué dans la boue. Sa cave est encore immergée, et « ça remonte par capillarité » vers le rez-de chaussée, s'inquiète-t-il.

Le barrage de Grangent, dans la Loire, a ouvert les vannes dans la nuit pour délester le fleuve gonflé par les pluies. Les images et le débit sont spectaculaires.

Météo-France vient de réviser sa carte des vigilances. Il ne reste plus que cinq départements en orange : les Pyrénées-Atlantiques (pour crues et vagues-submersion), les Landes (crues), le Gard (crues), le Vaucluse (crues) et la Loire (crues et orages).

Il est pour l’instant prévu qu’ils le restent demain, samedi.

30.000 éclairs et coups de jus, selon Keraunos, l’Observatoire français des orages et des tornades.

Quelque 4.000 foyers sont encore privés d’électricité, selon un bilan d’Enedis à la mi-journée.

Et, à la veille des vacances de la Toussaint, les établissements scolaires n’ont pas ouvert en Ardèche, dans 52 communes du Rhône et 39 dans la Loire.

En Essonne, déjà théâtre d’inondations la semaine dernière, les flots enflent aussi et certains axes routiers sont coupés, indique la préfecture sur les réseaux sociaux.

Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, est arrivée à Chavanay, dans la Loire, avant de poursuivre sa visite en Ardèche. Cet événement « inédit par son ampleur est sans doute une expression du dérèglement climatique », a-t-elle commenté. « Ces épisodes vont être appelés à se répéter et il faut qu’on ajuste notre niveau de jeu », a-t-elle ajouté.

Selon les calculs de Météo-France toujours, le jeudi 17 octobre 2024, la France a connu sa vingtième journée la plus pluvieuse depuis le début des mesures en 1959 avec 19,2 mm enregistrés en moyenne sur le pays. Il s’agit aussi « de la troisième journée la plus pluvieuse pour un mois d’octobre », derrière le 28 octobre 1990 (25,7 mm) et le 2 octobre 2020 (23,2 mm).