Monaco : Les six hectares supplémentaires construits sur la mer seront livrés dans un an

CHANTIER Ce projet lancé en 2015 est sans équivalent, même au Moyen-Orient, en raison des contraintes sismiques et environnementales ainsi que de sa profondeur

20 Minutes avec AFP
— 
Le futur quartier, au centre de l'image, ici en juin 2022
Le futur quartier, au centre de l'image, ici en juin 2022 — F. Binacchi / ANP / 20 Minutes

Avec huit mois d’avance sur le calendrier initial. L’immense chantier Mareterra, qui fera gagner six hectares à Monaco sur la mer Méditerranée, sera livré dans un an, a annoncé la société Anse du Portier, promotrice de ce projet de deux milliards d’euros, ce lundi.

La petite principauté de 2 km2 pour 39.000 habitants a déjà gagné 40 hectares d’extension sur la mer depuis les années 1950, mais ce projet lancé en 2015 est sans équivalent, même au Moyen-Orient, en raison des contraintes sismiques et environnementales ainsi que de sa profondeur.

Jusqu’à 120.000 euros du mètre carré

Le futur luxueux quartier, situé à côté du Grimaldi Forum, l’élégant palais des congrès de Monaco, s’appuie en effet sur un remblai sous-marin à 50 m de profondeur. Il comprend cinq immeubles (pour un total de 130 logements) et dix villas, dans un ensemble confié à l’architecte italien Renzo Piano et au cabinet Valode et Pistre architectes.

Les logements sont désormais bien avancés, et quasiment tous vendus. Si les tarifs restent confidentiels, le prix du mètre carré peut monter jusqu’à 120.000 euros à Monaco. Il reste à terminer l’aménagement extérieur, qui se veut très vert, avec une promenade en bord de mer, un petit port et un parc accessibles au public.

« La mer est un nouveau terrain à conquérir »

« Mareterra est un véritable accomplissement pour Monaco », a déclaré dans un communiqué Guy-Thomas Levy-Soussan, administrateur délégué de l’Anse du Portier, qui regroupe des investisseurs privés et notamment des familles monégasques. « La mer est ainsi un nouveau terrain à conquérir mais il ne faut pas l’abîmer », a-t-il ajouté, en espérant que le projet pourra démontrer « que cela est possible » et faire avancer « les réflexions et bonnes pratiques dans ce domaine ».

Situé entre deux réserves naturelles sous-marines, le chantier a par exemple recréé de nouveaux habitats pour la faune et la flore sur la structure, sur les enrochements et sur des récifs artificiels.