Nantes : C’est quoi ce projet de « pôle d’écologie urbaine » à 366 millions d’euros ?
ENVIRONNEMENT La prairie de Mauves, à l’est de Nantes, doit bientôt accueillir une déchetterie plus grande, une nouvelle station de traitement des eaux usées, ou encore une plateforme de valorisation des biodéchets
- D’ici à 2030, un « pôle d’écologie urbaine » doit sortir de terre dans le secteur de la prairie de Mauves à Nantes.
- La concertation autour de ce projet d’ampleur s’ouvre ce lundi et jusqu’au 20 décembre.
C’est un énorme chantier qui se prépare à l’est de Nantes. Dans les prochaines années, d’ici à 2030, un « pôle d’écologie urbaine » doit sortir de terre dans le secteur de la prairie de Mauves. Concrètement, la zone doit accueillir une déchetterie réhabilitée et agrandie, une extension de l’actuel centre de traitement et de valorisation des déchets pour traiter 270.000 tonnes par an (contre 140.000 aujourd’hui), mais aussi une nouvelle station de traitement des eaux usées ou encore une plateforme de valorisation des biodéchets.
Une opération d’ampleur pilotée par la métropole, évaluée à 366 millions d’euros. Environ 11 millions seront notamment nécessaires pour réhabiliter le site qui a hébergé une décharge par le passé, et dont le sous-sol est pollué aux métaux et hydrocarbures.
Une concertation jusqu’au 20 décembre
En attendant, une concertation s’ouvre ce lundi sur ce projet qui représente, pour la collectivité, « une opportunité de synergies entre des équipements futurs ou déjà existants au service de la transition écologique ». Selon la métropole, le site de la Prairie de Mauves a l’avantage d’offrir « un foncier conséquent (et unique) qui permet l’accueil sur la métropole d’équipements indispensables aux besoins essentiels de la population, ceci sans artificialiser de nouvelles surfaces ».
Si la métropole justifie la démarche par la hausse démographique et les nouvelles réglementations en matière de déchets (tri à la source des biodéchets, extension des consignes de tri des emballages, diminution des déchets enfouis, etc.), elle s’engage à « enrichir le projet de référence d’écologie urbaine et à réduire au maximum les nuisances en prenant en compte les avis des citoyens et forces vives du territoire. »
Les habitants ont jusqu’au 20 décembre pour s’informer et apporter leurs contributions dans le cadre de la concertation, pilotée par la commission nationale du débat public. Plusieurs réunions publiques, dont la première se tient ce lundi soir, seront organisées. Les conclusions seront rendues publiques début 2024.