Comment un traité international a retardé de 15 ans la fonte du pôle Nord sans le savoir

réchauffement climatique Sans ce traité, la planète se serait réchauffée de 0,5 °C supplémentaire d’ici 2050

20 Minutes avec agence
Le pôle Nord.
Le pôle Nord. — MAC/REX FEATURES/SIPA

D’après les résultats d’une étude menée par des chercheurs des universités de Santa Cruz, Columbia et Exeter (Etats-Unis), le traité de Montréal n’aurait pas seulement permis de préserver la couche d’ozone. Ce dernier aurait aussi servi à ralentir le réchauffement climatique, rapporte le Huffington Post ce lundi.

C’est dans la revue scientifique PNAS que les conclusions de cette étude ont été publiées. Elles permettent de mettre en lumière les effets positifs du traité de Montréal, signé en 1987. Mais pas seulement.

Le premier été arctique sans glace retardé

Selon les scientifiques, il aurait permis de retarder de 15 ans le premier été sans glace en Arctique. Ce dernier est actuellement prévu pour le milieu du siècle, mais sans les initiatives prises à la suite de la signature de ce traité, il aurait pu avoir lieu bien plus tôt.

Le traité de Montréal a été mis en place après la découverte d’un trou dans la couche d’ozone en 1985. D’année en année, ce dernier n’a cessé de s’agrandir, poussant ainsi les gouvernements à agir. C’est pour cela qu’en 1987, de nombreux pays se sont engagés à réduire leur utilisation de chlorofluorocarbures. Ce gaz était utilisé depuis 1930 dans les produits du quotidien.

Un traité universel

En 2009, le Protocole de Montréal devient le premier traité environnemental à atteindre la ratification universelle. Le trou se résorbe également. Et ce n’est pas tout, car les chercheurs ont expliqué « que le protocole de Montréal a été un traité de protection du climat très puissant et qu’il a fait bien plus que guérir le trou de la couche d’ozone au-dessus du pôle Sud ».



Les produits qui affaiblissaient la couche d’ozone avaient également un effet sur le climat, ce qui explique le phénomène. Leur réduction a permis d’éviter un effet de serre très puissant. Sans cela, la planète et le cercle polaire se seraient respectivement réchauffés de 0,5 °C et 1 °C supplémentaire d’ici 2050.