El Niño : La Nasa annonce avoir repéré les premières manifestations d’un nouvel épisode

CLIMAT Un satellite de l’agence spatiale américaine a repéré des petites vagues d’eaux chaudes se déplaçant vers l’est dans l’océan Pacifique

20 Minutes avec agence
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Le satellite Sentinel-6 Michael Freilich de la Nasa a effectué une observation qui a fait réagir les experts (illustration).
Le satellite Sentinel-6 Michael Freilich de la Nasa a effectué une observation qui a fait réagir les experts (illustration). — SOPA Images/SIPA

Selon la Nasa, 2023 pourrait marquer le retour d’El Niño, un phénomène météorologique naturel récurrent responsable de diverses catastrophes climatiques, comme des vagues de sécheresse ou des pluies diluviennes. Le satellite Sentinel-6 Michael Freilich de l’agence spatiale américaine en a en effet détecté les premières manifestations en mars et avril, rapporte Live Science.



L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a aussi annoncé le 3 mai qu’El Niño avait 80 % de chances de survenir d’ici à septembre, relaie France Info. Pour rappel, El Niño se manifeste tous les trois à sept ans. Il entraîne en général une hausse des températures de la surface de l’eau dans l’est du Pacifique, ce qui provoque d’importantes pluies en Amérique du Sud, avec à la clé de potentiels glissements de terrain.

Une intensité à préciser

El Niño est susceptible de faire augmenter le risque de sécheresse pour l’Australie, le continent africain et une partie de l’Asie. Il peut aussi aggraver le phénomène de réchauffement climatique. Or, le satellite de la Nasa a d’ores et déjà détecté de petites vagues d’eaux chaudes se déplaçant vers l’est dans l’océan Pacifique. Elles mesurent 5 à 10 mètres de haut, mais sont larges de plusieurs centaines de kilomètres. Reste à déterminer la force de ce nouvel épisode prévu.



Les scientifiques ont expliqué redouter un « Super El Niño » qui viendrait aggraver le réchauffement climatique humain. Les huit dernières années (2015-2022) ont déjà été les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète. « Nous avons besoin de deux ou trois mois de plus pour avoir une idée plus fiable de ce qui va suivre », a fait savoir début mai Alvaro Silva, consultant à l’OMM.