Pollution : Pourquoi Montpellier est la grande ville de France la moins affectée par les particules fines
un bon bol d’air Selon un classement établi par « Le Point », la capitale de l’Hérault, mais aussi Perpignan, Béziers et Nîmes sont parmi les agglomérations les moins touchées par les particules fines PM 2,5
- Selon un classement établi par l’hebdomadaire Le Point, Montpellier est la grande agglomération de France la moins polluée par les PM 2,5, des particules fines invisibles émises principalement par les transports ou l’industrie.
- La détermination politique, dont ont fait preuve les élus, y est sans doute pour quelque chose, grâce à la piétonnisation du centre-ville, le développement du tramway, le développement du vélo et la gratuité des transports…
- Le vent favorise aussi le dispersement de ces particules de moins de 2,5 microns.
Respirez, vous êtes à Montpellier. Si l’on en croit le classement publié le 8 février par Le Point, la capitale de l’Hérault est la grande ville de France la moins polluée par les PM 2,5, ces particules fines émises essentiellement par les transports ou l’industrie. Cette pollution est loin d’être anodine : selon Santé Publique France, une exposition chronique aux PM 2,5 représenterait, en moyenne, pour les personnes âgées de 30 ans et plus, une perte d’espérance de vie de près de huit mois. Chaque année, par ailleurs, près de 40.000 décès peuvent être imputées à ces particules invisibles qui menacent notre santé.
Bien sûr, si Montpellier trône fièrement en tête de ce palmarès, la concentration annuelle de PM 2,5 qui y est mesurée annuellement (7,2529 ug/m3) est tout de même largement au-dessus des préconisations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), abaissées à 5 ug/m3 en 2021. Mais pourquoi Montpellier se démarque-t-elle ? Pour la commune, sollicitée par 20 Minutes, cette première place, même si elle doit être prise sans forfanterie, est le résultat d’une détermination politique. Et ce, depuis longtemps : la piétonnisation du centre-ville dans les années 1980, le développement du tramway dans les années 2000, ou, plus récemment, l’ouverture de chaufferies au bois ont, sans aucun doute, fait baisser les émissions de particules fines. Selon le palmarès de l’hebdomadaire, la pollution de l’air aux PM 2,5 y a diminué de 50 %, entre 2009 et 2021.
Grâce aux élus… Et au vent qui souffle sur l’Occitanie !
Pour la ville de Montpellier, ce classement est « un encouragement à poursuivre la politique actuelle, avec des objectifs ambitieux ». La gratuité pour tous des transports en commun à la fin de l’année, le nouveau plan de circulation du centre-ville, l’extension du tramway, la création d’un bustram et le développement des pistes cyclables sont quelques-uns des chantiers indispensables à ce changement de paradigme.
Mais les élus ne sont pas les seuls à combattre la pollution aux particules fines, à Montpellier. Le vent a, aussi, un rôle important. « La présence du mistral et de la tramontane fait que les particules se dispersent », explique à 20 Minutes Grégory Langlet, ingénieur au bureau d’études météorologiques Agate Météo. Une preuve que le vent qui souffle sur l’Occitanie pèse, c’est que d’autres grandes agglomérations de la région sont en tête du classement du Point : Perpignan est 2e, Béziers, 4e et Nîmes, 6e.