Isère : Une députée propose de tester l’humusation, le « compostage humain »

ENVIRONNEMENT L’humusation permettrait de lutter contre la pollution engendrée par l’inhumation et la crémation, et contre le manque de places dans les cimetières

20 Minutes avec agence
La députée a évoqué « des espaces de recueillement plus verts ». Photo d'illustration.
La députée a évoqué « des espaces de recueillement plus verts ». Photo d'illustration. — ManfredKain / Pixabay

En France, seuls deux types de sépulture sont autorisés : l’inhumation et la crémation. Il existe néanmoins des alternatives, comme l’humusation, appelée aussi « compostage humain ». Cette pratique est autorisée dans six Etats américains, a souligné Élodie Jacquier-Laforge, députée Modem de l’Isère. L’élue a cosigné le 31 janvier une proposition de loi demandant l’expérimentation de l’humusation, rapporte Le Dauphiné Libéré.

« Il ne s’agit pas de faire son potager, mais de créer des espaces de recueillement plus verts, dédiés là aussi au souvenir », a précisé Élodie Jacquier-Laforge. Elle a expliqué que l’inhumation est polluante et responsable de « 900 kg de CO2 » dégagés par an. La crémation pollue quant à elle quatre fois moins.

L’humusation permet aussi de pallier le manque de places dans les cimetières, a estimé l’élue, qui avait déjà déposé un amendement sur le sujet en novembre 2021, en vain. Certains députés y voient « un retour à la terre » quand d’autres crient à l'« irrespect ». Pour la députée, une expérimentation impliquant les acteurs volontaires permettrait de définir un cadre juridique.