Isère : Une députée propose de tester l’humusation, le « compostage humain »
ENVIRONNEMENT L’humusation permettrait de lutter contre la pollution engendrée par l’inhumation et la crémation, et contre le manque de places dans les cimetières
En France, seuls deux types de sépulture sont autorisés : l’inhumation et la crémation. Il existe néanmoins des alternatives, comme l’humusation, appelée aussi « compostage humain ». Cette pratique est autorisée dans six Etats américains, a souligné Élodie Jacquier-Laforge, députée Modem de l’Isère. L’élue a cosigné le 31 janvier une proposition de loi demandant l’expérimentation de l’humusation, rapporte Le Dauphiné Libéré.
« Il ne s’agit pas de faire son potager, mais de créer des espaces de recueillement plus verts, dédiés là aussi au souvenir », a précisé Élodie Jacquier-Laforge. Elle a expliqué que l’inhumation est polluante et responsable de « 900 kg de CO2 » dégagés par an. La crémation pollue quant à elle quatre fois moins.
L’humusation permet aussi de pallier le manque de places dans les cimetières, a estimé l’élue, qui avait déjà déposé un amendement sur le sujet en novembre 2021, en vain. Certains députés y voient « un retour à la terre » quand d’autres crient à l'« irrespect ». Pour la députée, une expérimentation impliquant les acteurs volontaires permettrait de définir un cadre juridique.