Nucléaire : Emmanuel Macron s’organise pour maintenir « le cap » de la relance de la filière

Énergie Le président de la République organise un conseil politique nucléaire ce vendredi pour vérifier si le calendrier de la construction promise de six nouveaux réacteurs et de petits réacteurs de type SMR est respecté

20 Minutes avec AFP
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Le président Emmanuel Macron organise une réunion pour tenir « le cap » et la cadence de la relance accélérée du nucléaire.
Le président Emmanuel Macron organise une réunion pour tenir « le cap » et la cadence de la relance accélérée du nucléaire. — Ludovic MARIN/AFP

Tenir « le cap » et la cadence de la relance accélérée du nucléaire. C’est l’objectif que s’est fixé Emmanuel Macron à l’occasion d’une réunion avec sa « cabine de pilotage » de la politique de la filière, un an après ce tournant voulu par le chef de l’Etat face aux crises énergétique et climatique. Ce conseil de politique nucléaire a lieu ce vendredi matin à l’Elysée, en présence de la Première ministre Élisabeth Borne, de plusieurs ministres et des représentants de l’Autorité de sûreté nucléaire et du Commissariat à l’énergie atomique.

Le 10 février 2022 à Belfort, Emmanuel Macron, alors en campagne pour sa réélection, avait défini une politique énergétique qui consacrait son changement de pied sur le nucléaire civil, avec ce vaste plan de relance, ainsi que le développement des énergies renouvelables, et une plus grande sobriété.

Depuis, l’adoption d’un projet de loi pour développer les énergies renouvelables est en bonne voie au Parlement, et le Sénat a voté en première lecture un texte pour accélérer et simplifier la construction de nouveaux réacteurs.

Un chantier « qui pèse plus de 60 milliards d’euros »

Le conseil de vendredi est un point d’étape pour respecter, justement, le calendrier de la construction promise de six nouveaux réacteurs et de petits réacteurs de type SMR. Des « arbitrages » et des « orientations » sont attendus à l’issue de la réunion, qui doit aussi lancer des « travaux » et « études » pour que le gouvernement puisse se prononcer sur la prolongation de la durée de vie des réacteurs existants de 40 à 60 ans, comme le demande l’exploitant EDF.

Un conseiller présidentiel a évoqué un « enjeu de mobilisation » de tous les acteurs de la filière pour s’assurer que les délais seront tenus. Et c’est un enjeu de taille. L’année 2023 est cruciale pour l’avenir énergétique de la France qui doit inscrire dans la loi la part dévolue à chaque énergie, et notamment au nucléaire, pour sortir des combustibles fossiles et parvenir à la neutralité carbone en 2050.



La présidence a insisté sur le caractère historique de cet « immense chantier » pour les nouveaux réacteurs « qui pèse plus de 60 milliards d’euros », même si la question clé du financement, qui doit encore être tranchée, n’est pas à l’ordre du jour vendredi.

« C’est important qu’on ait un chef de chantier et qu’on puisse être en capacité de tenir l’intégralité des délais et des coûts », a dit un conseiller, précisant que cette mission serait « confiée à la Première ministre ».