Réchauffement climatique : La Sibérie touchée par une vague de froid exceptionnelle, les températures sous les - 50° C
brrrrr Même si cette situation peut paraître surprenante, cette vague de froid record est l’une des conséquences du réchauffement climatique
Une vague de froid exceptionnelle touche actuellement la Sibérie, le territoire le plus froid de l’hémisphère nord, rapporte Libération. Des anomalies négatives de -30 °C par rapport aux normales de saison ont été constatées. Ces très faibles températures, qui se font ressentir jusqu’à Moscou, sont notamment descendues jusqu’à -62 °C à la station de Zhilinda le mardi 10 janvier 2023, un record pour un mois de janvier.
En Sibérie, territoire de 13,1 millions de km², les températures descendent généralement que jusqu’à -55 °C en hiver, ce qui en fait la deuxième région la plus froide de la planète derrière l’Antarctique à cette saison. « Au total, à l’échelle de la Sibérie, les températures actuelles en font la vague de froid la plus intense depuis 1982 en Yakoutie » a expliqué la Chaîne Météo. Avec des minimales à -57 °C la nuit et des maximales à -50 °C le jour, il s’agit par ailleurs de « la vague de froid la plus forte depuis 1994 ».
-67,8 °C en 1926
Le record absolu de froid en Sibérie n’a cependant pas encore été battu. Le 26 janvier 1926, les archives font en effet été d’une température de -67,8 °C à Verkhoyansk et à Oymyakon. Oymyakon, en Yakoutie, dans le Nord-Est de la Sibérie, est considérée comme l’une des villes les plus froides du monde, avec des températures moyennes situées aux alentours de -45 °C en janvier.
A Iakoutsk, les températures ont plongé à - 58 °C la semaine dernière, indique Reuters. Les habitants, habitués aux chutes du thermomètre, se montrent fatalistes face au froid polaire. « Vous ne pouvez pas le combattre. Soit vous vous adaptez et vous vous habillez en conséquence, soit vous souffrez », confie une femme à l’agence de presse.
Lié au réchauffement climatique
Cette vague de froid, exceptionnelle même au niveau mondial, ne remet néanmoins pas en cause le phénomène global de réchauffement climatique. À l’échelle de la planète, on enregistre actuellement plus d’anomalies chaudes (en Amérique du Nord, ou encore en Chine) que d’anomalies froides.
En réalité, ces deux phénomènes sont intrinsèquement liés. Le réchauffement climatique entraîne un affaissement du vortex polaire, qui vient décrocher d’importantes masses d’air glaciales de la stratosphère. Une fois au sol, cet air frais est ensuite maintenu par un anticyclone puissant que l’on appelle l’anticyclone de Sibérie. Il devrait envoyer cet air frais vers la Chine et l’Asie du Sud-Est.