Vosges : Gérardmer cesse de pomper l’eau de son lac après « trois mois non-stop »

Sécheresse Depuis août, le célèbre lac de la station vosgienne était aussi utilisé comme une ressource en eau pour faire face à la sécheresse. Il va maintenant retrouver sa fonction balnéaire

T.G. avec AFP
Le lac de Gérardmer vu depuis la tour de Mérelle?
Le lac de Gérardmer vu depuis la tour de Mérelle? — Tubamirum
  • Le lac de Gérardmer n’est plus pompé depuis quelques jours. Il avait été utilisé afin de faire face à la sécheresse.
  • « C’est la première fois qu’on pompe non stop pendant plus de trois mois », a souligné le maire de la ville vosgienne.
  • « On s’attend malheureusement à être obligés de réutiliser dans les années à venir l’eau du lac », a-t-il ajouté.

Il est un arrêt inévitable pour les touristes de passage dans les Vosges. Le lac de Gérardmer est beau à voir… mais aussi utile depuis plusieurs mois. Début août, face à une sécheresse d’une ampleur et d’une précocité exceptionnelles, la station vosgienne avait déclaré non potable l’eau du réseau public et s’était retrouvée contrainte de puiser l’eau du lac pour compenser une nappe phréatique à sec et compléter le réseau de sources de la ville, arrivées aussi « à un niveau critique » en septembre.



Bonne nouvelle, ces opérations sont désormais terminées. « Nous avons arrêté cette semaine », a indiqué le maire (PS) de la commune, Stessy Speissmann. « C’est la première fois qu’on pompe non-stop pendant plus de trois mois », a souligné l’édile. Désormais « la nappe phréatique a retrouvé un niveau plus qu’acceptable, elle déborde même, grâce aux pluies et aux températures aujourd’hui basses, et le réseau de sources a aussi de nouveau un débit fort et dynamique, ce qui fait que l’on n’a plus besoin de l’eau du lac », a détaillé Stessy Speissmann.

Pas une première… et pas une dernière

La situation n’est pas totalement inédite mais elle n’avait duré qu’environ quinze jours en 2015 et 2020. Et « c’est la première fois qu’on a dû pomper aussi tôt dans l’année, début août au lieu du début de l’automne » les fois précédentes, explique le maire.

Face aux sécheresses de plus en plus fréquentes, « on s’attend malheureusement à être obligés de réutiliser dans les années à venir l’eau du lac », qui « bascule aujourd’hui pleinement comme une ressource en eau potable pour la population », considère-t-il, estimant néanmoins que cela reste « conciliable » avec l’activité touristique du lac.