Sécheresse dans les Alpes-Maritimes : Les mesures de restrictions d’eau prolongées jusqu’au 15 décembre

MANQUE D’EAU Au mois d’octobre 2022, il a plu 78 % en moins par rapport à la normale dans les Alpes-Maritimes, ce qui pousse la préfecture à reconduire des mesures de restrictions

E.M.
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Le lac artificiel du Broc ne comportait plus que quelques poches d'eau début octobre (Illustration)
Le lac artificiel du Broc ne comportait plus que quelques poches d'eau début octobre (Illustration) — G. Chevallier / Météo Côte d'Azur

Pour la huitième fois cette année, la préfecture des Alpes-Maritimes reconduit un arrêté avec des restrictions d’eau jusqu’au 15 décembre à cause de la situation de « sécheresse exceptionnelle » qui touche le département depuis le mois de mars.

« Les précipitations localisées depuis le mois d’août ont permis de soulager temporairement les niveaux de certains cours d’eau superficiels, mais ne permettent pas d’inverser durablement la tendance de fond », précisent les services de l’Etat dans un communiqué. Ils insistent sur le déficit en recharge en eau de 40 à 60 % par rapport à la normale, qui se place au deuxième rang des valeurs les plus basses depuis 1959 et les premiers relevés.

Des zones du département toujours au stade de « crise »

A cela s’ajoute une pluviométrie très basse également. Au mois d’octobre, il a plu 78 % en moins par rapport aux normales selon Météo-France. Ces données, ainsi que les prévisions qui annoncent des mois à venir « plus chaud que la normale saisonnière », maintiennent plusieurs zones (la Siagne amont, le Loup et la Cagne, la Roya Bévéra et côtiers mentonnais et l’Esteron) du département au stade de « crise », le dernier stade au niveau de la sécheresse.



A ce niveau, les mesures de restriction des usages sont renforcées avec interdiction d’arrosage de nuit comme de jour des espaces verts et terrains de sport, réduction de 60 % des consommations et/ou prélèvements pour les usages industriels et jeux d’eau interdits. La préfecture rappelle à travers son courrier que des contrôles réguliers sont effectués et que « tout contrevenant aux mesures s’expose à une contravention » de 1.500 euros.