Déforestation : Une autochtone brésilienne et une militante française débattent des dangers qu’encourt la forêt amazonienne
POUMON VERT Brut, partenaire de « 20 Minutes », assiste à un échange dénonçant une catastrophe écologique
Alors que le Brésil est en plein entre-deux-tours de l’élection présidentielle, les écologistes retiennent leur souffle : qui sera élu, de Lula, ancien chef de l’État ayant pour projet de protéger l’environnement ou de Bolsonaro, président sortant qui a renforcé la production en Amazonie et encore plus fragilisé ses terres ?
C’est autour des enjeux de cette confrontation qu’ont échangé Camille Étienne, une Française qui milite pour la justice sociale et climatique, et Samela Sateré-Mawé, une Brésilienne, autochtone, qui vit près de la forêt amazonienne et milite pour sa protection. Ensemble, les deux jeunes femmes discutent de leurs actions à leur échelle, mais aussi des répercussions de la déforestation à l’international.
« Tout ce qui se passe en Amazonie ne reste pas seulement en Amazonie »
« Pourquoi c’est important de parler ici, en France, de la déforestation qui a lieu au Brésil ? Déjà, pour notre responsabilité : il faut savoir qu’une immense majorité de la déforestation là-bas se fait pour l’élevage, c’est-à-dire qu’on va produire, notamment, du soja qui va être utilisé et massivement importé en Europe ! », explique Camille.
« Notre pays est un pays en développement qui fournit ou exporte des produits aux pays développés, comme ceux d’Europe ou d’Amérique du Nord, confirme Samela. Et ces actions dégradent notre faune et notre flore. Au Brésil, cela entraîne de la violence dans les territoires autochtones. Cela conduit à la mort d’habitants, dont des enfants, et à l’empoisonnement des aliments et de nos corps par les insecticides, les pesticides et aussi le mercure ».
Découvrez leur édifiant échange dans cette vidéo de notre partenaire Brut.