Tanzanie : L’incendie sur le mont Kilimandjaro est « maîtrisé »

Flammes Une cause humaine est suspectée, entre randonneurs et braconniers

X.R. avec AFP
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Vue du mont Kilimandjaro depuis le sanctuaire de Kimana, au Kenya.
Vue du mont Kilimandjaro depuis le sanctuaire de Kimana, au Kenya. — Fredrik Lerneryd / AFP

Montagne emblématique dont la cime enneigée est connue à travers le monde, le Kilimandjaro s’est embrasé dans la soirée de vendredi. Le feu s’est déclaré à proximité du camp Karanga, halte pour randonneurs et alpinistes située à environ 4.000 mètres d’altitude sur une des voies d’ascension les plus fréquentées menant au « toit de l’Afrique » (5.895 mètres).

Les flammes ont dévoré les pentes de la montagne pendant plus de 24 heures avant que l’incendie ne soit « maîtrisé » par les pompiers tanzaniens. « Nous avons réussi à maîtriser l’incendie. Dans une large mesure, il est déjà éteint dans la plupart des zones, bien qu’il y ait encore des fumerolles », a déclaré dimanche dans la matinée le secrétaire permanent du ministère des Ressources naturelles et du Tourisme, Eliamani Sedoyeka, à la chaîne publique TBC.

Cause humaine probable

« Nous espérons maîtriser complètement l’incendie d’ici ce soir », a-t-il ajouté, affirmant que « la plupart des zones qui brûlaient la nuit dernière sont sous contrôle ». Le préfet de la région du Kilimandjaro, Nurdin Babu, a également assuré à la presse que « tout est sous contrôle, même si le feu continue » : « Nous avons réussi à contrôler le feu dans une large mesure ». Si l’origine de l’incendie n’est pas encore formellement identifiée, Eliamani Sedoyeka a estimé samedi soir qu' « il est possible qu’un grimpeur ou des ramasseurs de miel aient causé l’incendie par négligence ».



L’incendie n’a fait aucune victime dans ce haut lieu touristique du nord-est de la Tanzanie, très prisé notamment des amateurs de trekking et alpinisme. Plusieurs dizaines de milliers de personnes gravissent ses pentes chaque année. Un total de 500 personnes – pompiers, personnels de l’autorité des parcs nationaux (Tanapa), policiers ainsi que des civils (étudiants, habitants, employés d’un tour-opérateur) – se sont mobilisées pour combattre le feu, qui avait été attisé par un fort vent.