La goélette scientifique Tara de retour à Lorient après un périple de 70.000 km

Biodiversité Les prélèvements réalisés devraient permettre d’en apprendre davantage sur le plancton océanique

20 Minutes avec AFP
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La goélette scientifique de la Fondation Tara Océan, en pleine mer.
La goélette scientifique de la Fondation Tara Océan, en pleine mer. — Sacha Bollet / Fondation Tara Océan

Après avoir fait l’tour du monde, tout ce qu’on veut, c’est être à la maison. Son périple de 70.000 km autour du globe achevé, la goélette Tara a fait son retour à Lorient, avec des milliers de prélèvements de micro-organismes. Leur analyse doit permettre de mieux comprendre le fonctionnement du plancton océanique.

« On n’a pas de découverte à vous révéler aujourd’hui (samedi) », a prévenu d’emblée Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara, au cours d’une conférence de presse sur l’île de Groix. Après presque deux ans de mission « Microbiome », la goélette a fait escale sur l’île bretonne avant de rejoindre Lorient, son port d’attache, samedi après-midi.



25.000 prélèvements

Au cours de son trajet du Chili à l’Afrique, en passant par l’Amazonie et l’Antarctique, le célèbre voilier-laboratoire a réalisé près de 25.000 prélèvements de micro-organismes marins (virus, bactéries, prostites, animaux, etc.). « D’ici 18 mois à deux ans, on commencera à avoir les premières découvertes de cette mission », a indiqué Romain Troublé.

« La question qu’on se pose, c’est : comment ça marche ? Comment tous ces virus, ces bactéries, ces microalgues marines arrivent à interagir pour produire de l’oxygène, stocker du carbone et produire des protéines ? », a expliqué Romain Troublé. « Et comment ça va changer demain avec le changement climatique et la pollution ? »

Rendez-vous en 2023

La goélette s’est notamment intéressée à l’impact du fleuve Amazone sur la vie des océans et du microbiome océanique. « On pense que l’Amazone a un rôle dans le développement des sargasses », a relevé Samuel Chaffront, chercheur CNRS à Nantes Université. Le rôle de la pollution plastique a également été étudié durant les 22 mois de mission.

La goélette de 36 m de long et 10 m de large, avec plusieurs laboratoires à bord, accueille 14 personnes, dont une demi-douzaine de scientifiques de toutes nationalités. Ces derniers se sont relayés à plusieurs reprises au gré de leurs sujets de recherche. Après plusieurs mois en cale sèche, la goélette larguera les amarres au printemps 2023 pour une mission sur la pollution chimique au large des côtes européennes.