Réchauffement climatique : Le décret contre les publicités lumineuses attendu à « la fin de l’été »

ANTI GASPI Annoncé comme imminent le 24 juillet, ce décret devrait finalement intervenir d'ici le 21 septembre selon le ministère de la Transition énergétique

20 Minutes avec AFP
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La nuit, les publicités lumineuses parsèment la ville, comme ici sur un abribus (photo d'illustration)
La nuit, les publicités lumineuses parsèment la ville, comme ici sur un abribus (photo d'illustration) — Canva

Eteins la lumière… La France va d’ici « la fin de l’été » unifier les règles d’interdiction des publicités lumineuses entre 1h et 6h du matin, et interdire au niveau national les portes ouvertes des commerces chauffés ou climatisés, a indiqué lundi le ministère de la Transition énergétique. Une décision qui traîne en longueur.

La ministre Agnès Pannier-Runacher avait annoncé le 24 juillet dans le Journal du Dimanche deux décrets « dans les prochains jours », mais ceux-ci seront prêts d’ici « la fin de l’été », soit d’ici le 21 septembre. Les deux textes doivent être examinés par le Conseil d’Etat, ce qui explique le délai, selon le ministère.

Sobriété énergétique

Alors que les prix de l’électricité et du gaz flambent à des niveaux historiques en Europe depuis le début de la guerre en Ukraine, la France veut mettre en œuvre avant l’hiver des mesures de sobriété énergétique qui doivent aussi aider à lutter contre le réchauffement climatique.

Le décret sur les publicités lumineuses entend harmoniser les règles existantes qui obligent déjà largement leur extinction à partir de 1h du matin, mais diffèrent aujourd’hui selon la taille des agglomérations. Gares et aéroports ne devraient pas être concernés.

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), un écran publicitaire LCD numérique de 2 m² consomme 2.049 kWh/an, soit l’équivalent de la consommation moyenne annuelle d’un ménage pour l’éclairage et l’électroménager (hors chauffage).

La Convention citoyenne pour le climat, qui s’est tenue entre fin 2019 et juin 2020, à l’initiative d’Emmanuel Macron, avait proposé un objectif plus ambitieux au gouvernement : « l’interdiction des écrans de vidéo publicitaires dans l’espace public, les transports en commun et dans les points de vente », mais sa proposition n’a pas été retenue.

Quant à l’interdiction des portes ouvertes dans les commerces, elle s’appliquera de facto en vue de l’hiver, bien que la ministre ait annoncé la mesure en pleine canicule, à la suite de plusieurs villes dont Lyon et Paris qui avaient déjà interdit cette pratique au niveau municipal.