Antilles : Un « service public anti-sargasses » d'ici octobre pour gérer le ramassage des algues
OUTRE-MER Un organisme unique sera mis en place en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélémy pour gérer le sujet de ces algues qui peuvent se révéler toxiques
Le phénomène provoque de graves problèmes sanitaires aux Antilles françaises. Le gouvernement a annoncé ce lundi la création d’ici octobre, sur chacun des quatre territoires concernés, d’un « service public anti-sargasses » pour gérer le ramassage de ces nappes d’algues qui s’échouent sur les côtes et qui dégagent quand elles pourrissent des émanations nauséabondes et toxiques.
« Au 15 octobre 2022, il y aura dans chaque territoire un organisme unique pour gérer le sujet des sargasses », a indiqué le ministre chargé des Outre-mer, Jean François Carenco, lors d’un point presse à Paris.
Centraliser les « moyens »
A Saint-Martin comme à Saint-Barthélemy, ce sont déjà les collectivités territoriales qui sont chargées de la gestion des sargasses, mais en Guadeloupe et à la Martinique, le ramassage est géré par les communes. En octobre, l’opérateur unique « service public anti-sargasses » centralisera « les besoins, les moyens, les mesures et les responsabilités » pour « gagner en efficacité et mieux structurer la réponse de crise », précise le ministère dans un communiqué.
« J’ai l’accord des collectivités », a assuré le ministre, qui a indiqué en avoir discuté avec les présidents des conseils territoriaux et régionaux de Guadeloupe et de Martinique.
Ces structures, dont la nature reste à déterminer, permettront de recueillir l’argent de l’Etat et pourront plus facilement monter des dossiers de financement auprès de l’Union européenne.
Un plan de près de 36 millions d’euros
En attendant la mise en place du dispositif d’ici deux mois, « pour résoudre la problématique du ramassage rapide » des sargasses, une augmentation de 50 % « à 80 % de la part du cofinancement de l’Etat sera accordée ». « Le reste à charge des collectivités locales, sera de 20 % pendant cette période », selon le texte. « De plus, l’Etat pourra, au cas par cas, mobiliser un fonds d’amorçage, afin qu’une partie de la subvention puisse être versée par anticipation », souligne le ministère.
En mars, le gouvernement avait adopté un « plan sargasses 2 », doté de près de 36 millions d’euros sur quatre ans. Ce plan prévoyait « l’éventuelle création par les collectivités concernées d’une structure (syndicat, société d’économie mixte, entreprise publique locale, groupement d’intérêt économique, etc.) dédiée à la lutte contre les sargasses ».