Occitanie : Les propriétaires de jardins invités à répertorier la faune et la flore qui vivent chez eux
NATURE Deux associations de la région ont lancé le projet Trésors de mon jardin
- Les associations des Ecologistes de l’Euzière et Nature en Occitanie invitent les propriétaires de jardins de Montpellier et de Toulouse à répertorier la faune et la flore qu’ils hébergent, afin de mesurer l’importance de ces espaces privés pour la nature.
- Les habitants sont invités à remplir un formulaire qui décrit leurs jardins, et à partager leurs découvertes au fil des saisons, et s’ils le souhaitent, à inviter des experts.
- Ces données permettront de sensibiliser les collectivités et les habitants au rôle des jardins privés dans la conservation de la biodiversité en ville.
Vous avez la chance d’avoir un petit, ou même un grand jardin ? Bravo, vous participez, à votre échelle, à la conservation d’un peu de biodiversité en ville. Mais vous pourriez faire un peu plus encore. Les associations des Ecologistes de l’Euzière et Nature en Occitanie invitent les propriétaires de jardins de Montpellier (Hérault) et de Toulouse (Haute-Garonne) à répertorier la faune et la flore qu’ils hébergent, afin de mesurer l’importance que ces espaces privés pour la nature. Et de comprendre comment ils contribuent, à leur échelle, à la trame verte des métropoles.
« Ce sont des choses qui n’ont pas beaucoup été étudiées pour le moment, confie Sophie Dubois, coordinatrice du projet Trésors de mon jardin, chez les Ecologistes de l’Euzière. On sait surtout ce qu’il se passe dans les grands parcs urbains. Très peu dans les jardins privés. » Or, un hérisson, une perruche ou un papillon ne font pas la distinction entre ces espaces, et « une très grande proportion » d’espèces s’épanouit dans des jardins qui appartiennent à des particuliers, confie la biologiste montpelliéraine. « Si on met bout à bout tous les jardins, ça fait de très, très grands espaces ! »
Ouvrir son jardin à des experts
Les habitants sont ainsi invités à remplir (ici) un formulaire qui décrit leurs jardins, et à partager leurs découvertes au fil des saisons. S’ils le souhaitent, ils peuvent ouvrir leurs paradis à des experts, qui mèneront des inventaires plus poussés. Les habitants qui bénéficient dans leurs résidences, d’un jardin commun, peuvent, aussi participer.
Une fois ces données collectées, elles permettront aux associations de montrer aux collectivités à quel point ces jardins sont primordiaux pour l’écosystème. Notamment parce qu’ils sont des maillons essentiels de la trame verte des métropoles : connectés à d’autres jardins ou à des parcs publics, ils permettent, pour les espèces, de circuler.
L’idée est aussi de sensibiliser les habitants, et leur expliquer que dans leurs jardins vivent des fleurs, des plantes ou de petits animaux qu’il faut protéger. L’idée, « c’est de comprendre l’écosystème qui vit dans notre jardin », explique Camille Dyrda, de l’association Nature en Occitanie. Et, au fur et à mesure, que les Montpelliérains et les Toulousains fassent connaissance avec leurs petits colocataires. « Au lieu que les habitants disent "Ah tiens, il y a un oiseau !", l’objectif est de déterminer quel est cet oiseau, par exemple, poursuit Camille Dyrda. Expliquer, aussi, que s’il y a une espèce, c’est qu’une autre va être présente, etc. » Histoire de les faire réfléchir à deux fois, lorsqu’ils projetteront de couper un arbre, ou raser une haie.