Guerre en Ukraine : Les producteurs de porcs réclament une hausse du prix d’achat
AGRICULTURE Les éleveurs de porcs de Bretagne et des Pays de la Loire réclament une augmentation des prix pour faire face à la flambée des cours des matières premières
- Depuis le début de la guerre en Ukraine, les producteurs de porcs doivent faire face à une flambée des prix des matières premières.
- Ils réclament une augmentation du prix d’achat de leurs animaux, inférieur à celui de nos voisins européens.
- Ils mettent en cause l’aval de la filière, à savoir les abattoirs et la grande distribution.
La guerre en Ukraine frappe de plein fouet le monde agricole. Face à la hausse du prix des matières, les éleveurs de porcs de Bretagne et des Pays de la Loire, qui fournissent près de 70 % de la production nationale, réclament ainsi une augmentation du prix d’achat. « Depuis le début de la guerre en Ukraine », la profession observe « une flambée irrémédiable des prix d’aliments porcins impactant fortement le coût de production du kilo de porc des éleveurs ».
Or, « si le prix du porc a augmenté significativement en mars, il stagne depuis un mois », affirment mercredi dans un communiqué commun les FRSEA de Bretagne et des Pays de la Loire, mettant en cause « l’aval de la filière » à savoir les abattoirs et la grande distribution. Celle-ci « joue dangereusement avec l’avenir de la production française ! », écrivent-ils.
Un prix français inférieur au prix allemand ou espagnol
Fin avril, le prix français, à 1,691 euro le kilo pour le prix de base en France, était « inférieur de 13 centimes à la référence allemande et 9 centimes à la référence espagnole », assurent-ils, estimant que « le coût de production des éleveurs va atteindre deux euros dans les prochaines semaines ». « Messieurs les abatteurs, messieurs les distributeurs, tenez-vous le pour dit : les éleveurs ont besoin de signes forts pour compenser ce niveau de charges jamais atteint, sans quoi des décisions aux conséquences irréversibles pour la filière seront prises dans les semaines à venir ! », préviennent les producteurs.
« Seul un prix de marché en cohérence avec la dynamique européenne et l’envolée des charges contribuera à maintenir la production pour assurer la souveraineté alimentaire et le renouvellement des générations », concluent-ils. En février dernier, le gouvernement avait octroyé une aide de 270 millions d'euros pour soutenir la filière.