Rapport du Giec : Il n’est « pas trop tard » pour empêcher un dérèglement « incontrôlable » du climat, estime l’UE
RECHAUFFEMENT « Ce n’est pas trop tard pour endiguer la tendance », a insisté sur Twitter Frans Timmermans, en charge du Pacte vert européen.
Il était attendu. Le rapport des experts de l'ONU sur le climat ( Giec), publié lundi, témoigne de « l’extrême urgence d’agir maintenant », a réagi le vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, estimant qu’il « n’était pas trop tard » pour « empêcher un dérèglement incontrôlable ».
Ce premier rapport d’évaluation depuis sept ans, adopté vendredi par 195 pays, affirme que l’humanité est « indiscutablement » responsable des dérèglements climatiques et n’a d’autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, si elle veut en limiter les dégâts.
La COP26 « doit être le moment où le monde dit "c’est assez !" »
« Ce n’est pas trop tard pour endiguer la tendance et empêcher un dérèglement incontrôlable du changement climatique, à condition d’agir résolument maintenant et tous ensemble », a insisté sur Twitter Frans Timmermans, en charge du Pacte vert européen.
Ce rapport, qui affirme que la planète devrait atteindre le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle autour de 2030 (dix ans plus tôt qu’estimé précédemment), est publié à quelques mois seulement de l’organisation à Glasgow (Ecosse) de la COP26 sur le climat. La COP26 « doit être le moment où le monde dit + c’est assez ! + », exhorte le vice-président de l’exécutif européen.
La Commission proposte des mesures
La Commission a proposé mi-juillet un vaste arsenal de mesures destinées à sabrer les émissions européennes de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030 par rapport à 1990.
Ce plan tentaculaire --qui associe taxe carbone aux frontières, taxation du kérosène, fin des voitures à essence, mais aussi extension très controversée du marché carbone au transport routier et au chauffage résidentiel-- doit désormais être discuté par les Etats membres et le Parlement européen.
« Mais il s’agit d’une crise mondiale : maintenir le réchauffement planétaire à +1,5 degré exige la neutralité carbone à l’échelle mondiale, et un déploiement beaucoup plus rapide des politiques pour y parvenir », a insisté Frans Timmermans.