Ours abattu dans l’Ariège : La manifestation écologiste réunit quelques dizaines de personnes

PYRENEES La manifestation, dans un premier temps interdite, a pu se tenir à Foix

20 Minutes avec AFP
— 
A Foix, devant la préfecture de l'Ariège, ce samedi.
A Foix, devant la préfecture de l'Ariège, ce samedi. — REMY GABALDA / AFP

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées ce samedi devant la préfecture de Foix, en Ariège, en hommage à l'ours tué dans les Pyrénées le 9 juin, une manifestation qui avait dans un premier temps été interdite par la préfecture craignant des heurts avec les éleveurs. Dans une marche funéraire symbolique, des responsables d’associations environnementalistes ont déposé un petit cercueil en bois, des fleurs et un ours en peluche au pied des grilles de la préfecture.

Ces manifestants et manifestantes ont appelé l’Etat à « tout mettre en œuvre pour retrouver les meurtriers » du plantigrade de quatre ans tué par arme à feu près de la station de ski de Guzet, à 1.800 mètres.

Un long conflit

La tenue de la manifestation était restée incertaine jusqu’à la veille au soir, la préfète d’Ariège l’ayant interdite jeudi considérant qu’elle était « susceptible de créer des tensions entre les partisans de la réintroduction de l’ours et des acteurs du monde rural du massif pyrénéen ».

Elle avait également évoqué des risques de projets de contre-manifestation observés sur les réseaux sociaux. Mais vendredi soir, le tribunal administratif de Toulouse a rejeté ces motifs et suspendu l’arrêté préfectoral.

Contraint par la législation européenne sur la protection de la biodiversité, l’État français a lancé dans les années 1990 un programme de réintroduction de l’ours brun dans le massif pyrénéen, d’où l’espèce avait pratiquement disparu. Le début d’un conflit qui oppose depuis éleveurs et écologistes, ponctué de manifestations, parfois violentes. Les autorités dénombrent désormais 50 spécimens dans les Pyrénées, niveau qui n’assure toutefois pas la survie de l’espèce.