Associations et politiques appellent à la protection des animaux pour l’après-coronavirus

BIEN-ÊTRE ANIMAL « Nous demandons que le plan de relance économique […] intègre pleinement la demande sociétale en faveur d’une plus grande prise en compte des animaux et de l’environnement », explique la tribune

20 Minutes avec agences
L'association de protection animal L214 réclame l'interdiction de l'élevage en cage pour toutes les espèces.
L'association de protection animal L214 réclame l'interdiction de l'élevage en cage pour toutes les espèces. — DAMIEN MEYER / AFP

Plus d’un millier d’organisations de protection animale, ainsi que de nombreuses personnalités et parlementaires de tous bords, ont réclamé ce dimanche « une relance économique intégrant la protection des animaux et de l’environnement » après la crise sanitaire liée au coronavirus. Cette tribune, écrite par Convergence Animaux Politique (CAP), a été publiée dans le Journal du dimanche.


« Nous demandons que le plan de relance économique qui sera bientôt élaboré intègre pleinement la demande sociétale en faveur d’une plus grande prise en compte des animaux et de l’environnement », déclare-t-elle.

Le texte est cosigné par plusieurs parlementaires comme les députés Aurore Bergé et Cédric Villani (LREM), Mathieu Orphelin (ex-LREM), Pierre-Yves Bournazel (Modem), Jean-Luc Mélenchon et Eric Coquerel (LFI), ainsi que par des personnalités dont la comédienne Hélène de Fougerolles, l’avocat Arno Klarsfeld, le journaliste Hugo Clément, l’ancien patron de Renault Louis Schweitzer, actuel président de la fondation Droit animal, éthique et sciences, ainsi que le président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), Allain Bougrain-Dubourg.

Interdire les cages et les mutilations

Afin que le « monde d’après » soit meilleur que le « monde d’avant », ils appellent la France à « défendre une réforme de la politique agricole commune », notamment « en conditionnant les aides au respect du bien-être des animaux, à la préservation de la biodiversité et à la limitation des effets négatifs sur l’environnement ».

Il faut à leurs yeux favoriser « les produits européens et a fortiori français, notamment via la restauration publique et la mise en place d’une taxe sur les produits non européens moins vertueux, en échange d’un rehaussement significatif des normes d’élevage », qui passe concrètement par l'« interdiction des cages et des mutilations et d’un plan visant, à terme, la fin de tout élevage sans accès à l’extérieur ».

Les signataires prônent en outre un « rapprochement géographique des producteurs et des consommateurs » qui passerait notamment par « la fin de ces transports en dehors des frontières de l’Union, souvent vers des pays qui ne respectent pas les normes d’abattage européen ». Ils demandent enfin que la recherche nationale soit « expressément fléchée pour la recherche et le développement de méthodes substitutives à l’expérimentation animale ».