Coronavirus : Le confinement a-t-il un effet bénéfique sur l’air que l’on respire ?

ATMOSPHERE Depuis que la moitié de la planète est confinée, le ciel des grandes métropoles semble plus bleu et moins nuageux qu’avant

Emilie Petit
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Coronavirus: Le confinement a-t-il un effet bénéfique sur l'air que l'on respire ? — 20 Minutes

C’est une première. Depuis le début du confinement, le 23 janvier en Chine puis dans le reste du monde, la Terre voit ses émissions de polluants baisser drastiquement ! En attestent les images satellites relevées par la NASA et IASI, ainsi que  plusieurs cartes publiées par  l'Agence spatiale européenne le 16 avril, qui montrent une baisse de 54 % du dioxyde d’azote à Paris, et d’environ 45 % à Madrid, Milan et Rome.

« Pour ceux qui en doutaient encore, ça veut dire que les activités humaines génèrent beaucoup de pollution et beaucoup de gaz à effet de serre », rappelle, sourire aux lèvres, Cathy Clerbaux, directrice de recherche au CNRS, au Laboratoire atmosphère et observations spatiales ( Latmos).

« Les particules fines restent assez élevées »

Exit le dioxyde d'azote. Responsable de certaines maladies respiratoires, le NO2 présent dans l’air quelques heures, a significativement diminué grâce à l’arrêt du trafic routier dans une partie du globe. Pour autant, si l’air que nous respirons est plus pur, il reste pollué.

Car, bien qu’il soit plus difficile de mesurer une baisse ou non du  monoxyde de carbone (CO) et des particules fines, qui restent plus longtemps dans l’atmosphère, Cathy Clerbaux est formelle : « Il y en a moins, c’est sûr. Mais, malgré un air très stable, notamment à Paris où il n’y a pas de vent et pas de pluie depuis plusieurs jours, les particules fines restent assez élevées ». En cause : des épandages d'engrais et le chauffage des foyers où les habitants restent confinés.