Eure : Une immense décharge sauvage grossit dans un parc naturel, une plainte déposée

NATURE Depuis une vingtaine d’années, près de 5.000 tonnes de déchets sauvages auraient été abandonnées dans le secteur

20 Minutes avec agence
Une décharge sauvage, en France (illustration).
Une décharge sauvage, en France (illustration). — CHRISTOPHE SAIDI/SIPA

Un véritable dépotoir en pleine nature. Depuis des années, une décharge sauvage grandit sur la commune de Saint-Aubin-sur-Quillebeuf (Eure), provoquant l’inquiétude chez les écologistes. Des associations pour l’environnement et le parc naturel des Boucles de la Seine, touché par cette décharge, ont décidé d’alerter sur le sujet, rapporte France Bleu Normandie.

Plus de 5.000 tonnes d’ordures

« Une décharge sauvage de la taille de celle-là, c’est quand même assez exceptionnel », explique Charlotte Nithart, de l’association Robin des Bois, à la radio locale. « Il y a des terres polluées, des gravats, des déchets plastiques, des tuyaux en PVC, des fûts, des bidons… », décrit-elle.

Selon l’association, plus de 5.000 tonnes de déchets auraient été entreposées sur le territoire, constitué de terrains appartenant à des particuliers. La mairie a mis les propriétaires en demeure de retirer les déchets. Les personnes concernées ont trois mois pour nettoyer leur terrain de cette décharge sauvage.

Une plainte déposée

« Les propriétaires ont certainement touché de l’argent pour accepter ces déchets », suppose Charlotte Nithart. Des entreprises pourraient aussi être derrière tout ça : le dépôt en déchetterie étant payant, certaines économisent en jetant leurs déchets dans la nature. Or, « les propriétaires qui ont ces déchets sur leurs terrains deviennent propriétaires des déchets », indique Jean-Pierre Girod, président du parc naturel des Boucles de la Seine.

Les parcs français n’ont pas la possibilité de porter plainte eux-mêmes. Ils peuvent seulement se constituer partie civile. « Il est en discussion que les parcs puissent avoir des compétences sur l’aspect environnemental », se réjouit le président. En attendant, c’est l’association Robin des Bois qui a porté plainte, provoquant l’ouverture d’une enquête sur cette grande décharge.