Montpellier : Découvrez l'emballage alimentaire du futur, écologique et intelligent
RECHERCHE Fabriqué avec une matière biodégradable, il permettra de connaître avec précision la fraîcheur d'un produit
- A Montpellier, un laboratoire imagine l’emballage alimentaire de demain.
- Fabriqué avec une matière biodégradable, cet emballage embarquera une puce, qui permettra de connaître avec précision la fraîcheur d’un produit.
A Montpellier, dans l'Hérault, on travaille sur l’emballage alimentaire de demain. Il sera écologique… et intelligent. Adieu le plastique à l’ancienne, si nocif pour la santé et l’environnement. L’équipe qui œuvre sur ce projet, baptisé Glopack, a mis au point un emballage avec un plastique d’un nouveau genre, qui ne pollue pas.
« Le problème du plastique traditionnel, hormis qu’il persiste plusieurs siècles, c’est qu’il se fragmente au cours du temps en particules de plus en plus petites, qui ont un impact sur l’environnement et sur notre santé », explique Nathalie Gontard, qui dirige le laboratoire Ingénierie des agropolymères et technologies émergentes, porté par l’université de Montpellier et l’Inra, qui planche sur cet étonnant projet.
Des capteurs pour suivre la qualité du produit
« Nous travaillons ainsi sur de nouveaux plastiques, qui sont recyclables, mais qui, à la fin, lorsqu’ils seront vraiment dégradés, pourront être absorbés par l’environnement », poursuit Nathalie Gontard. Il sera ainsi tout à fait possible de jeter directement cet emballage au compost. Cette matière révolutionnaire, c’est le polyhydroxyalcanoate, un bio-polyester fabriqué par des bactéries, qui grandissent sur des déchets agricoles. « Cela ressemble à du plastique traditionnel, il est tout aussi résistant, sauf qu’il n’est pas transparent, mais relativement opaque », reprend la chercheuse montpelliéraine.
En plus d’être écologique, cet emballage est intelligent. Il est en effet équipé de capteurs, qui permettent de suivre avec précision la fraîcheur du produit qu’il contient. « Ce sont des puces sur lesquelles nous déposons une couche de protéines végétales, qui réagissent en fonction de leur environnement, indique Nathalie Gontard. Cela permet de mesurer de façon très simple l’évolution de la teneur en gaz dans l’emballage, sachant que la qualité d’un aliment est directement liée à cette donnée. »
A terme, cette technologie pourrait peut-être remplacer les dates de péremption, dont les marges de précaution sont parfois importantes. « L’idée, c’est d’aider le consommateur à mieux consommer, et de lutter contre le gaspillage alimentaire », confie la chercheuse montpelliéraine Valérie Guillard, qui coordonne le projet. Alors, emballés par l’idée ?