Nord : Des milliers de poissons retrouvés morts dans la rivière Scarpe

ENVIRONNEMENT Une pollution d’origine inconnue a causé la mort de nombreux poisson dans une écluse à Lallaing

Mikaël Libert
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Des milliers de poissons retrouvés morts dans la Scarpe.
Des milliers de poissons retrouvés morts dans la Scarpe. — Mairie de Lallaing

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des milliers de poissons sont morts pour une raison encore inconnue dans la rivière Scarpe, au niveau de la commune de Lallaing, dans le Nord. La mairie soupçonne une pollution de l’eau.

C’est au beau milieu de la nuit que Françoise Maes, adjointe au maire de Lallaing, a été envoyée au niveau de l’écluse pour constater les dégâts. « Il y avait des centaines de poissons qui flottaient à la surface de l’eau à l’intérieur de l’écluse », raconte-t-elle. Plutôt « des milliers » selon la police.

VNF ne peut préciser « la cause de cette mortalité ni les risques encourus »

Le fait est d’autant plus étrange que, selon l’adjointe, plus aucun bateau ne passe par cette écluse depuis longtemps. Elle a aussi noté qu’aucune trace de pollution n’était visible à la surface de l’eau. « Mais les personnes de Voies navigables de France (VNF) qui étaient présentes m’ont dit qu’il y avait une mousse blanche un peu bizarre aux portes de l’écluse », assure l’adjointe.

La police a effectué des prélèvements d’eau afin de les faire analyser et une enquête a été ouverte. « On nous a parlé d’un manque d’oxygénation de l’eau mais en fait, on ne sait pas encore de quoi il s’agit vraiment », déplore l’adjointe. « Nous ne pouvons préciser la cause de cette mortalité ni les risques encourus », a reconnu VNF, vendredi.

C’est pour cela que l’élue s’est étonnée quand les techniciens des voies navigables ont ouvert l’écluse, laissant s’échapper les poissons morts dans la Scarpe. « Le PH (de l’eau) étant neutre, il a été décidé d’ouvrir les vantelles des portes aval afin de créer un courant naturel, réoxygéner l’eau et ainsi limiter la mortalité des poissons », a confirmé VNF à 20 Minutes.

« Ce vendredi matin, il n’y avait plus rien chez nous, tout est parti vers Marchiennes », a déclaré Françoise Maes. Et pour les résultats des analyses, il faudra attendre : « On nous a dit dans plusieurs semaines, voir plusieurs mois », lâche l’adjointe.