Tri des déchets: Quinze chaînes de restauration rapide signent «un contrat d'engagement»

RECYCLAGE Ces chaînes se sont engagés à mettre 70 % de leurs établissements en conformité avec leurs obligations en matière de tri des déchets d'ici fin 2019

20 Minutes avec AFP
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La restauration rapide est tenue d’effectuer un tri des cinq flux (papier, carton, verre, plastique et métaux) obligatoire depuis juillet 2016. (Photo d'illustration)
La restauration rapide est tenue d’effectuer un tri des cinq flux (papier, carton, verre, plastique et métaux) obligatoire depuis juillet 2016. (Photo d'illustration) — ALLILI MOURAD/SIPA

Quinze chaînes de restauration rapide se sont engagées ce mardi à mettre dès fin 2019, 70 % de leurs restaurants en conformité avec leurs obligations en matière de tri des déchets, au terme d’une rencontre au ministère de la Transition écologique et solidaire.

Ce « contrat d’engagement de la restauration rapide pour le tri de leurs déchets », que leur a fait signer la secrétaire d’État Brune Poirson, comprend un échéancier en trois ans, qui leur avait été présenté fin mai.


Celui-ci demande aux enseignes de restauration rapide de rendre au moins 70 % de leurs restaurants opérationnels pour le tri des déchets d’ici fin 2019, puis 90 % au 31 décembre 2020 et 100 % au 31 décembre 2021. Ces chaînes comptent plus de 30.000 points de vente en France et servent quelque 6 milliards de repas chaque année.

« La réputation plus importante que la sanction »

Les signataires sont les sociétés McDonald’s, KFC, Burger King, Starbucks, Domino’s Pizza, Subway, Class’Croute, Exki, La Mie Caline, La Croissanterie, Paul, Jour Healthy Groupe, Five Guys, Cojean et Pomme de Pain. Seule l’enseigne Brioche Dorée a refusé de signer.

« L’environnement, la planète, ça n’attend pas : de toute façon c’est une demande très forte des consommateurs », a déclaré à la presse, au sortir de la réunion, Brune Poirson. Or « pour beaucoup de ces entreprises, la réputation est parfois plus importante que la sanction », a-t-elle ajouté.

Rendre compte tous les six mois

Les enseignes devront rendre compte au ministère tous les six mois, de « l’état d’avancement du déploiement », avec une « information détaillée restaurant par restaurant », précise le texte, transmis à la presse. Certains restaurants « pouvant présenter des contraintes opérationnelles » obtiendront « plus de temps », dit-il.

Brune Poirson « ne s’interdit pas » d’alourdir les sanctions prévues en cas de non-respect des obligations du secteur en matière de tri, dans le cadre du projet de loi sur l’Economie circulaire qui sera présenté en conseil des ministres à l’été, a-t-elle déclaré.

Un manquement dénoncé dans une enquête

La restauration rapide est tenue d’effectuer un tri des cinq flux (papier, carton, verre, plastique et métaux) obligatoire depuis juillet 2016 et un tri à la source des biodéchets en cuisine et en salle, pour les restaurants générant plus de 10 tonnes de biodéchets par an, qui s’étendra à tous les restaurants d’ici à 2024.

Une enquête menée fin 2018 par le ministère a montré qu’aucun des 50 établissements inspectés ne recyclait ses déchets, sur un secteur de la restauration rapide qui génère quelque 180.000 tonnes d’emballage et 60.000 tonnes de déchets alimentaires par an.