Toulouse: Elle a la fibre écolo et lance des vêtements pour femmes en tissu recyclé
ANTI-GASPI Une jeune Toulouse lance une gamme de vêtements éthiques en fibres recyclées et fait appel au financement participatif
- Effrayée par la pollution générée par l’industrie textile, une Toulousaine de 22 ans a décidé de lancer une gamme de vêtements recyclés pour les femmes.
- Emmanuelle Morère a appelé sa marque « Pierrette & Yvonne », les prénoms de ses grands-mères.
- Pour sa première collection, elle lance une campagne de financement participatif sur Ulule.
Ses modèles portent des noms de garçons mais ce sont pourtant bien des habits féminins que propose Emmanuelle Morère. Cette Toulousaine de 22 ans lance sur le créneau des vêtements recyclés.
La jeune femme, diplômée de Toulouse School of Management, a baptisé sa marque « Pierrette et Yvonne », des prénoms de ses deux grands-mères, en référence au Made in France et à l’authenticité. Soucieuse de développement durable et passionnée de mode, la créatrice veut mettre l’accent sur la mode éthique, tout en étant moderne.
Vêtements réalisés à moins de 300 km
« En voyant les chiffres de l’industrie textile qui consomme 93 milliards de m3 d’eau et 98 mégatonnes de ressources non renouvelables par an, j’ai commencé à creuser le sujet pour consommer autrement, explique Emmanuelle Morère. Il existe des vêtements recyclés mais ils ne sont pas très féminins, ni modernes. Et ils ne sont pas produits en France ».
Pendant trois ans, en parallèle de ses études, la jeune patronne a donc bataillé pour trouver ses fournisseurs locaux. Les vêtements de Pierrette & Yvonne sont réalisés en moins de 300 km : le recyclage des fibres se fait dans la province d’Alicante, en Espagne, ou à Brassac dans le Tarn, puis ces dernières sont tissées à Castres (dans le Tarn aussi) et assemblées dans les Landes.
Grâce à ce tissu recyclé, la Toulousaine a créé trois premiers vêtements : la jupe Marcel, le jean Gaston et la veste André. Jusqu’au 30 juin, elle recherche via la plateforme Ulule 8.000 euros pour financer une partie du développement de la première collection. 1 % des bénéfices sera reversé aux associations AVES France, qui protège les espèces menacées, et Surfrider Foundation Europe qui œuvre pour la protection des océans et littoraux.