Loire-Atlantique: Le frelon asiatique est de retour avec les beaux jours

ENVIRONNEMENT L'an dernier, plus de 1.600 nids ont été détruits en Loire-Atlantique

Julie Urbach
— 
Un frelon asiatique (Vespa Velutina) photographié à l'Institut de recherche de Biologie de Tours en France, le 30 septembre 2014
Un frelon asiatique (Vespa Velutina) photographié à l'Institut de recherche de Biologie de Tours en France, le 30 septembre 2014 — GUILLAUME SOUVANT AFP
  • Le retour des beaux jours rime avec celui du frelon asiatique.
  • En Loire-Atlantique, où un signalement a déjà eu lieu début mars, plus de 1.600 nids ont été détruits en 2018.

Le premier signalement en Loire-Atlantique a eu lieu le 1er mars, à la Baule. Et depuis quelques jours, il faut être vraiment vigilant. Comme depuis quelques années et désormais partout en France, le frelon asiatique fait son grand retour avec l’arrivée du printemps, prévient Polleniz. Afin de limiter la prolifération du prédateur, l’organisme recommande aux habitants qui repéreraient un nid dans leur jardin (arbres, cabanons, haies…) de prévenir immédiatement leur commune. 

L’an dernier, pas moins de 1.629 nids ont ainsi été détruits par des professionnels dans le département (le plus touché de la région Pays-de-la-Loire, sur un total de 2.754), soit plus de 500 qu’en 2017. « De plus en plus de gens ont le réflexe de signaler la présence de nids, indique Jérémy Gourdien, technicien à Polleniz. Sûrement grâce à notre plan d’action qui prévoit, pour les communes signataires, une incitation financière qui permet aux particuliers de ne pas assumer à eux seuls le coût d’une intervention [114 euros en moyenne] » Mais selon le technicien, les conditions climatiques ont été propices au développement du frelon.

Eradication illusoire

Pour 2019, les équipes de Polleniz s’attendent donc de nouveau à voir débarquer cette bestiole de 2,5 à 3 cm, qui s’attaque aux abeilles et parfois à l'homme. Mais son développement ne serait pas exponentiel. « On pense que l’on va arriver à un seuil, continue Jérémy Gourdien. Pour autant, il semble illusoire de parvenir à une éradication car il y a de nombreux nids en pleine campagne que personne ne trouve. Il est très difficile d’évaluer leur nombre dans la nature : il peut y en avoir 10 fois ou 100 fois plus. »


Il n’empêche que les bouteilles remplies de liquide sucré, méthode de piégeage artisanale, devraient refaire leur apparition dans les jardins des particuliers. «J'en ai déjà piégé deux, et ils sont très gros», rapporte Valérie, une habitante de Nantes. Pour autant, la technique fait toujours débat. « D’une manière générale, et surtout après avoir découvert un nid, mieux vaut solliciter un professionnel, indique Jérémy Gourdien. Les accidents arrivent souvent lors d’une destruction mal maîtrisée. »

Les nids repérables actuellement sont de la taille d’une balle de ping-pong. S’ils ne sont pas détruits à temps, ils peuvent atteindre 80 cm de diamètre et abriter plus de 10.000 frelons.