Côte d'Azur: La métropole éteint la lumière et les chauves-souris vont mieux, merci

NATURE A Cagnes-sur-Mer, l’éclairage public est diminué pour tester les effets de cette pollution lumineuse sur ces mammifères ailés...

Fabien Binacchi
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Un oreillard gris, l’une des espèces dont les ultrasons sont captés
Un oreillard gris, l’une des espèces dont les ultrasons sont captés — S. Sant
  • Jusqu’au printemps, la métropole Nice Côte d’Azur éteint deux rues de Cagnes-sur-Mer pour évaluer l’impact de la pollution lumineuse sur les chauves-souris.
  • Selon les premiers résultats, « l'arrêt de l’éclairage a bien un effet positif sur l’activité » de ces petits mammifères ailés.
  • L’éclairage va être adapté en conséquence.

Les premiers résultats viennent juste de tomber. Tout droit depuis le Muséum d’histoire naturelle de Paris, chargé de les interpréter. « L’arrêt de l’éclairage a bien un effet positif sur l’activité des chauves-souris », explique Pauline Chevalier, chargée de mission Natura 2000 et biodiversité à la métropole Nice Côte d’Azur.

Depuis quelques semaines et encore jusqu’au printemps, la collectivité s’est engagée dans un test unique en France : mesurer « l’impact » de la pollution lumineuse sur certains animaux.

Adapter les éclairages

Dans deux rues de Cagnes-sur-Mer, l’éclairage public est coupé de 23 h à 5 h du matin et trois capteurs sonores entièrement automatisés ont été installés.

Trois capteurs automatisés ont été installés
Trois capteurs automatisés ont été installés - Métropole Nice Côte d'Azur

Un monitoring « capable d’enregistrer les ultrasons émis par les chauves-souris », précise la responsable. D’autres capteurs « témoins » mis en place dans des secteurs qui restent éclairés (dans le quartier du Ray et du côté de la Nécropole, à Nice, mais aussi à Saint-Blaise) permettent de valider les résultats pour adapter les éclairages.

Des prédateurs intéressants

« Après avoir tout bétonné, tout dénaturalisé, on se rend compte qu’on est confronté à certains phénomènes invasifs comme avec la pyrale du buis [un papillon], note Pauline Chevalier. Le but est d’essayer de faire revenir les chauves-souris, qui sont des prédateurs intéressants. »

Parallèlement à ces tests, la métropole a commencé à équiper ses éclairages de leds ambrées « qui émettent des longueurs d’onde qui n’interfèrent pas dans les cycles jour-nuit des mammifères. »