Inde: Un pic de pollution rend l'air de New Delhi irrespirable après la fête de Diwali

FETE DES LUMIERES La pollution, qui donne à la ville des airs fantomatiques, atteint ce jeudi l'un des pics de la saison dans la capitale indienne...

20 Minutes avec AFP
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A proximité de la maison du président indien, le
A proximité de la maison du président indien, le — Money SHARMA / AFP

Les contours de New Delhi sont devenus flous. La pollution atmosphérique a atteint ce jeudi l’un de ses pics de la saison dans la capitale indienne, au lendemain de la grande fête des lumières hindoue de Diwali et ses traditionnels millions de pétards.


Une brume toxique enveloppait au lever du jour les monuments emblématiques de la ville, comme la Porte de l’Inde ou le Fort Rouge, et voilait la visibilité. Une partie des rares habitants se rendant au travail portaient un masque sur le visage pour se protéger. Dès le matin, l’ambassade américaine à New Delhi affichait une concentration de particules fines (PM2,5) supérieure à 1.000 microgrammes par mètre cube d’air. L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 25 en moyenne journalière.

Des explosions jusque tard dans la nuit

Pour tenter de limiter la détérioration de la qualité de l’air, la Cour suprême indienne n’avait autorisé la vente à Delhi que de pétards considérés comme « propres ». Elle avait par ailleurs limité l’usage de pétards à une fenêtre entre 20 heures et 22 heures mercredi soir. Mais ces restrictions semblent avoir eu peu d’effet. Les explosions de pétards, bien que semblant moins répandues que les années précédentes, ont duré jusqu’à tard dans la nuit et épaissi un air déjà vicié.


« Pour quelques moments de réjouissances, les gens sont prêts à mettre la planète en danger. C’est dingue », déplorait Pranav Yadav, un étudiant de 19 ans qui allait prendre son métro jeudi matin, un masque devant la bouche. « J’attendais des gens qu’ils se préoccupent un peu [de la pollution] mais à ce rythme tous les enfants de Delhi vont attraper des maladies respiratoires », a-t-il ajouté.

À cette époque de l’année, le froid et l’absence de vent plaquent les polluants au sol et transforment la mégapole de 20 millions d’habitants en « chambre à gaz », selon une expression qui revient souvent dans la bouche des responsables de la ville. Les particules en suspension présentes dans ce « smog » accentuent les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer des poumons. Les plus petites d’entre elles (PM2,5), d’un diamètre égal au trentième de celui d’un cheveu humain, parviennent à s’infiltrer dans l’organisme et le sang, à travers les poumons.