Bretagne: La petite île de Sein part en guerre contre les rats

ENVIRONNEMENT Les rongeurs pullulent sur l’île et menacent la faune…

J.G.
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Illustration d'un rat.
Illustration d'un rat. — Francois Mori/AP/SIPA

L'île de Sein, ses 237 habitants et ses rats par centaines. Depuis quelques jours, la petite île bretonne, située au large de la pointe du Raz (Finistère), a décidé de partir en guerre contre les rongeurs en menant une vaste campagne de dératisation. «Les rats, ça apporte des maladies et ça nuit à la biodiversité, surtout quand il commence à y en avoir beaucoup», assure Dominique Salvert, maire de l’île de Sein.

«Ils détruisent les canalisations et les fils électriques, s’en prennent aux denrées alimentaires, véhiculent des maladies qui peuvent être graves, voire mortelles pour l’homme, et ont un impact sur la faune insulaire et notamment les reptiles, les oiseaux nicheurs, les musaraignes ou les œufs d’oiseaux marins», poursuit Louis Dutouquet, en charge de la campagne de dératisation.

700 rats piégés en deux semaines

Sur l’île, les premiers résultats se font déjà sentir puisque 700 rats ont déjà été piégés depuis le début de la campagne le 6 septembre. Pour tuer les rongeurs, 1.100 boîtes ont été installées sur les 60 hectares de l’île avec à l’intérieur un appât qui, une fois ingéré, provoque la mort du rongeur dans les trois ou quatre jours. Une campagne similaire a déjà été menée l’hiver dernier sur l'île voisine de Molène​, qui «a priori est désormais totalement débarrassée de ses rats», assure Louis Dutouquet.

Les rats récupérés lors de ces campagnes sont étiquetés, congelés puis envoyés à l’Inra pour des autopsies et autres analyses afin de mieux comprendre comment ils sont arrivés sur les îles et combien il y avait d’individus au départ. La campagne de dératisation devrait être menée l’an prochain sur d’autres petites îles bretonnes, notamment Hoëdic.