L'aviation française prend de nouveaux engagements pour le climat

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Vue du tarmac de l'aéroport de Roissy, le 17 sepetmrbe 2014
Vue du tarmac de l'aéroport de Roissy, le 17 sepetmrbe 2014 — Eric Feferberg AFP

Le groupe Air-France-KLM, Aéroports de Paris (ADP) et le Groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales (Gifas) se sont engagés jeudi à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, à améliorer leur consommation d'énergie et à développer les biocarburants, à l'occasion de la journée «la COP 21 vue du ciel» au salon du Bourget.

A six mois de la 21e conférence des Nations Unies sur le climat (COP-21), qui se tiendra également au Bourget, les principaux acteurs français du transport aérien ont paraphé un manifeste affirmant «leur volonté partagée de maintenir et de renforcer sur le long terme leurs implications dans la lutte contre le dérèglement climatique».

En matière d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), ADP vise une diminution de 50% en 2020 par rapport à 2009 et Air France-KLM de 20% par rapport à 2011.

Le Gifas se fixe pour sa part un objectif de 50% d'émissions de CO2 en moins sur les nouveaux avions par rapport à 2000, puis de 75% en 2050, qui correspond au «plan de vol 2050» publié dès 2011 par le Conseil consultatif pour la recherche aéronautique en Europe (ACARE).

Cet organisme associant les industriels et la Commission européenne met la barre plus haut que l'association internationale du transport aérien (IATA), qui table sur une diminution de 50% des rejets de CO2 en 2050 par rapport à 2005.

Par ailleurs, Air-France-KLM a promis d'améliorer «la performance énergétique de ses installations fixes» de 20% en 2020 par rapport à 2011 et ADP de 15% par rapport à 2009, le gestionnaire des aéroports Paris-Charles Gaulle, Paris-Orly et du Bourget s'engageant en outre à porter les parts des énergies renouvelables à 15% de sa consommation en 2020.

En matière de biocarburants, Air France-KLM entend «promouvoir la création d’une filière pour l’aviation en France et aux Pays-Bas» et le Gifas va «soutenir l’objectif de la Commission européenne d’une production de 2 millions de tonnes de biocarburants aéronautiques en 2020».

Ces dernières années, constructeurs et compagnies aériennes ont réussi à faire voler des avions avec des huiles de friture, de caméline ou de moutarde, mais ces carburants alternatifs sont cependant relégués à un usage marginal, les matières premières étant destinées en priorité à l'agroalimentaire.