A Londres, les touristes se préparent au mariage de Kate et William

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«Elle portera une robe impressionnante», prédit Amanda, une  Américaine de 13 ans. «Mais non, simple, élégante, gracieuse», lui  rétorque sa copine en assistant à la relève de la garde au palais de  Buckingham dimanche, cinq jours avant le mariage du prince William et de  Kate Middleton.

«Ce sera historique», assure Amanda Hijazin,  petite veste en dentelle, longs cheveux de jais et appareil dentaire. «Je ne serai pas là pour le mariage, mais de savoir qu'ils seront juste  là, c'est super», ajoute-t-elle, en regardant le palais londonien où le  couple saluera la foule vendredi une fois marié.

«Les filles sont  des fanatiques du prince!», explique le professeur d'anglais des  Californiennes, Rebecca Adams. «Elles sont aussi intéressées par le plus  jeune prince», Harry, le frère de William qui n'est pas marié, lâche  cette femme élégante en riant.

Les adolescentes seraient bien  restées pour le mariage, mais impossible de modifier le billet, les  avions étaient pleins, regrette-t-elle. «On regardera le mariage à la  télé. Ca commence à 02H00 (heure de Los Angeles), on fera sonner notre  réveil!», promet Amanda.

Rebecca se rappelle avoir également  suivi, à la télévision en 1981, à une époque où elle était elle-même  lycéenne, le mariage du prince Charles et de Lady Diana, les parents de  William. «Une génération plus tard, mes élèves feront la même chose!»,  constate-t-elle enthousiaste, les yeux masqués par de grandes lunettes  de soleil.

A l'abbaye de Westminster, où le couple princier se  mariera, les touristes se pressent aussi, mais impossible de visiter en  ce jour de Pâques le somptueux édifice, réservé au culte les jours  fériés.

«On voulait voir l'église où ils allaient se marier, mais  c'est fermé!», regrette une Italienne, Silvia Bosisio, qui a profité,  comme de nombreux autres touristes, du long week-end de Pâques pour  visiter Londres. «C'est un beau couple, c'est dommage qu'on ne  puisse pas rester pour le mariage», ajoute la jeune femme blonde,  employée dans une agence matrimoniale.

Ce ne sera pas le cas des  Slade, une famille américaine de San Francisco (ouest). «On a réservé  notre voyage en octobre, et c'est une sacrée coïncidence que ça tombe au  moment du mariage!», se réjouit Randy, accompagné de sa femme et de sa  petite-fille.

«On est des sacrés fans de la famille royale. Je  trouve la reine incroyable, elle a une présence constante malgré le  temps qui passe.»

Koshi Kawata, un petit Japonais de neuf ans, est  lui aussi «trop content». «Je vais pouvoir dire aux copains que j'ai vu  où ils allaient se marier», s'enthousiasme-t-il sous le regard amusé de  sa maman.

«Ca va être incroyable de voir le futur roi», dit le  garçonnet au visage replet, qui suivra la cérémonie à la télévision chez  lui, en Belgique.

Chez les Gache, une famille française de  Saint-Etienne (centre-est), on est plutôt déçu d'être venu à Londres  quelques jours avant le mariage. «C'est blindé. Y a tellement de monde!», regrette la mère, Fabienne.

«On regardera le mariage à la télé  pour voir à quoi ressemble le palais... parce qu'aujourd'hui on ne voit  rien!», lâche son fils Clovis, huit ans, renonçant à se frayer un  passage parmi les centaines de touristes qui tentent de voir les fameux  gardes de Buckingham au couvre-chef en poil d'ours.