Rob Kardashian et Blac Chyna: Derrière le feuilleton people, une histoire à prendre très au sérieux
PEOPLE Entre «slut-shaming» et «revenge porn», l'affaire Rob Karadashian - Blac Chyna ne doit pas être réduite à des likes et des rires...
« Blac Chyna aperçue avec un autre homme », « Rob Kardashian entre alcool et drogues », « Blac Chyna prête à filmer son accouchement », «Les sœurs Kardashian font front commun contre Blac Chyna », « Rob Kardashian pète les plombs »… Vous ne voyez pas vraiment de qui il s’agit, mais vous suivez leurs mésaventures sur les réseaux sociaux, la presse people et notre fil des stars. D’un œil distrait, à la légère. Pourtant, ce qui se joue ici est à prendre très au sérieux, surtout depuis que Rob a publié des photos nues de Blac sur Instagram. Du « revenge porn » qui pourrait le conduire en prison.
Le nom Kardashian, un demi-milliard de followers
La première raison de cette surexposition médiatique est un nom, Kardashian, synonyme d’un demi-milliard de followers sur Instagram. Même pour le moins connu de la famille, le petit frère Rob, avec près de 10 millions d’abonnés sur Instagram et 8 millions sur Twitter. Fils de Robert Kardashian et Kris Jenner, il s’est fait connaître pour son inévitable participation à la téléréalité L'« Incroyable » famille Kardashian, sa seconde place à l’émission Danse avec les « stars », et ses histoires d’amour avec l’actrice Adrienne Bailon, la chanteuse Rita Hora et surtout l’ex strip-teaseuse Angela Renée White alias Bac Chyna. Une romance sulfureuse avant même de commencer, car celle-ci était la BFF de Kim K mais aussi l’ex de Tyga, le mec de Kylie Jenner, avec qui elle a même eu un enfant. Voilà pour le soap, à consommer sans modération. D’autant plus qu’ils deviennent « ChyRo », se fiancent après deux mois et attendent un enfant au bout de trois.
Des drames et des likes
Rob et Chyna deviennent même les stars de leur propre téléréalité… Rob & Chyna. Mais la vie d’un Kardashian ne peut être un long fleuve tranquille, entre la dépression et les addictions de Rob, les soi-disant motivations revanchardes de Chyna, des règlements de compte sur Instagram, et donc début juillet, la publication de photos intimes, dénudées, de Chyna par Rob, en représailles après qu’elle lui a envoyé une vidéo d’elle avec un autre homme dans leur lit. De la transition de Bruce en Caitlyn Jenner à l’agression de Kim à Paris, les Kardashian ont toujours fait, ou vu, les drames de leur vie devenir des épisodes de leur show. Et être traités par les médias, perçus par le public, tels quels : un rebondissement, un partage, un like.
Entre « slut-shaming » et « body-shaming »
La preuve encore avec les photos piratées de Chyna. « Rob savait où il mettait les pieds quand il s’est mis avec elle, commente ainsi Snoop Dogg dans une vidéo, alors que personne ne lui a rien demandé. Elle est ce qu’elle est… Va t’en acheter une autre. » Plusieurs médias américains se sont alarmés du traitement de l’affaire, entre « slut-shaming » (elle était strip-teaseuse donc bon) et « body-shaming ». « Tout le monde se demande comment Chyna a perdu tant de poids après le bébé, a écrit Rob sur Instagram, or elle ment, je suis tellement un super mari [sic], que je lui ai payé pour 100.000 dollars d’opérations pour tout réparer [re-sic]. » Comme le rappelle Teen Vogue, Rob Kardashian assène que Blac Chyna lui a manqué de respect, alors même qu’il poste des photos d’elle sur Internet, sans son consentement.
Un cas avéré de « revenge porn »
Les tabloïds américains préféraient titrer « Rob Kardashian expose Blac Chyna » ou « Rob affirme que Chyna a eu un plan à trois avec bidule » que sur le fait qu’elle l’accuse de violences conjugales ou que nous sommes en présence d’un cas avéré de « revenge porn », et qu’il tombe sous le coup de la loi et risque six mois de prison. Les photos volées de Jennifer Lawrence avaient pourtant provoqué une levée de boucliers de la part de cette même presse, explique Wired. Mais il s’agissait d’une actrice blanche d’Hollywood, et non d’une ex-strip-teaseuse noire de téléréalité. Une star d’une autre « classe ».