Paris : Les animatrices du périscolaire en grève pour un meilleur salaire

Mobilisation Le principal syndicat du secteur, l’Unsa, demande une augmentation des primes pour les animateurs et animatrices, ainsi que le « respect des taux d’encadrement »

A.L.
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Une école primaire vide (illustration).
Une école primaire vide (illustration). — SYSPEO

Un préavis de grève a été déposé dans le périscolaire à Paris pour tout le mois d’octobre, sur le temps de l’interclasse, par l’Unsa, le syndicat majoritaire à la direction des affaires scolaires de la ville. Il est établi sur une durée de deux heures pendant la pause déjeuner des enfants. « De nombreux REV (pour responsables éducatifs ville) et animateurs feront grève, les enfants fréquentant les écoles concernées n’auront pas cantine pour une durée illimitée », prévient l’Unsa dans un texte daté du 1er octobre.

L’Unsa demande une augmentation des primes pour les animateurs et animatrices, ainsi que le « respect des taux d’encadrement », soit de revenir à un taux d’encadrement d’un adulte pour huit enfants en maternelle et un pour 12 en élémentaire. « Pour surveiller des enfants il faut des moyens humains et c’est donc pour cela qu’il faut revoir les taux en encadrement à la baisse afin d’éviter un nouveau drame », écrit l’Unsa, en référence notamment à la noyade dans le 19e.

Des revendications jugées « légitimes »

Contacté par 20 Minutes, l’adjoint de la maire de Paris en charge de l’Education, Patrick Bloche, juge que ces revendications sont « légitimes » et affirme s’être entretenu à ce sujet avec l’adjoint aux ressources humaines, Antoine Guillou, pour obtenir « une hausse du taux de rémunération des vacations et de certaines primes ». Interrogé sur le montant qu’il espère obtenir, Patrick Bloche affirme « souhaiter une augmentation à deux chiffres », en tout cas « significative par rapport au taux d’inflation ».

L’adjoint à l’Education rappelle aussi que la mairie a mis en place un plan de déprécarisation pour sortir de la précarité près de 1.600 agents et agentes de la ville, qui doivent être titularisés ou obtenir des contrats plus stables. « L’interclasse est assuré par des agents vacataires, qui sont nos agents les plus précaires avec de petits salaires. Nous y prêtons attention depuis un certain temps », commente l’adjoint.

La grève n’a pas eu un écho très fort cependant selon Patrick Bloche, qui affirme qu’une vingtaine d’écoles seulement s'était déclarées grévistes vendredi, sur 631, principalement dans les 9e et 14e arrondissements. A 13h30, une cinquantaine d'écoles étaient concernées, selon l'Unsa, et 7.500 enfants impactés par la fermeture de la cantine.