Paris : Le projet de crèche Préault abandonné, les marronniers épargnés

MOBILISATION « Les 12 marronniers seront préservés » affirme le maire du 19e arrondissement, tandis que les opposants à ce projet de crèche crient « victoire »

A.L.
Des affiches contre l'abattage des marronniers.
Des affiches contre l'abattage des marronniers. — Collectif PLATEAU-PRÉAULT

« C’est une victoire du bon sens » : les opposants au projet de construction de crèche dans le 19e arrondissement de la capitale, qui nécessitait d’abattre 12 marronniers, se réjouissent. Mardi, en conseil d’arrondissement, le maire François Dagnaud a annoncé l’abandon du projet prévoyant de couper ces arbres, au profit d’une rénovation de la crèche existante.

« Pour sortir de cette impasse par le haut, j’ai donc pris l’initiative de rebattre les cartes sans tarder », affirme dans son intervention le maire, qui assure que « les 12 marronniers seront préservés ».


Pétition et manifestation

Le projet auquel s’opposaient les riverains prévoyait la reconstruction de la crèche, bâtie dans les années 1960 et pas rénovée depuis les années 1980, sur l’espace vert de l’autre côté de la rue, actuellement à l’abri de 12 marronniers qui seraient coupés. En reconstruisant la crèche sur un autre emplacement, le maire et ses équipes voulaient éviter de perdre 84 berceaux « pendant des mois ou des années, dans un endroit qui en manque cruellement », expliquait François Dagnaud à 20 Minutes.

Mais dans un contexte de réchauffement climatique et de tensions croissantes autour des arbres en ville, une pétition s’était montée et une manifestation avait réuni près de 200 personnes, parmi lesquelles David Belliard, l’adjoint à la maire de Paris chargé de la transformation de l’espace public.

Le maire craint un nouveau « procès »

« On est satisfaits de voir que monsieur le maire a tenu compte de la large mobilisation du collectif. Chapeau ! », déclare à 20 Minutes Bruno Leroy, l’un des membres de ce collectif, pour lequel c’était un « non-sens » de couper ces arbres « aujourd’hui ».

Outre le projet de crèche, la résidence intergénérationnelle qui devait se tenir à cet endroit devra trouver un autre emplacement. « La contrepartie du sauvetage des marronniers c’est qu’on prend le risque de dégrader la continuité d’accueil des bébés », affirme François Dagnaud, qui espère à présent « qu’on ne va pas (lui) faire le procès de laisser tomber les bébés ». Selon nos informations, un voeu a été déposée par le groupe les ecologistes au Conseil de Paris pour que la ville organise des réunions publiques régulières et associer étroitement les riverains au projet de crèche revisité.