Réformes des retraites : Le clin d’œil de la Mairie de Paris en soutien sur la façade de l’hôtel de Ville
HUMOUR Depuis ce lundi midi, Parisiens et touristes peuvent admirer deux grandes banderoles déployées verticalement sur la façade de la Mairie de Paris, avec pour unique élément le célèbre smiley clin d’œil
Et un clin d’œil, un ! Sans l’écrire de manière explicite, la Mairie de Paris, dirigée par la socialiste Anne Hidalgo, a trouvé comment soutenir la mobilisation contre la réforme des retraites, à la veille d’une 14e journée de grève à l’appel de l’intersyndicale et trois jours avant l’examen de la proposition du groupe de députés Liot de revenir à un âge légal de départ à 62 ans. Il y a un mois, le tribunal administratif avait ordonné à la mairie de retirer définitivement de la façade de l’Hôtel de ville des banderoles la présentant comme « mairie solidaire avec le mouvement social », en raison d’un « sérieux doute » sur leur légalité.
Lundi midi, Parisiens et touristes arpentant le parvis de l’Hôtel de Ville se sont peut-être interrogés sur le sens des deux grandes banderoles déployées verticalement sur la façade du bâtiment, avec pour unique élément le célèbre smiley clin d’œil sur un fond bleu.
« Je soutiens le mouvement social et je l’affirme »
« C’est de la politique faite avec de l’humour, mais tout le monde comprend le message : je suis maire de Paris, et en tant que maire de Paris, je porte un message social et écologique. Je soutiens le mouvement social et je l’affirme », a expliqué Anne Hidalgo dans une réaction transmise à l’AFP. « C’est un message fraternel et bienveillant à un moment où le mouvement social est dans la rue pour revendiquer pacifiquement le retrait de cette réforme antisociale, brutale et injuste », a ajouté la maire PS, opposée au gouvernement.
« Le principe de neutralité des services publics s’oppose à ce que soient apposés sur les édifices publics des signes symbolisant la revendication d’opinions politiques, religieuses ou philosophiques », avait rappelé le juge des référés, donnant ainsi raison à l’opposition de droite qui avait assigné la Ville pour obtenir leur retrait. « L’Hôtel de Ville doit rester la maison de tous les Parisiens, dans une vraie neutralité, il n’appartient pas à Anne Hidalgo », avait fait valoir le conseiller LR Aurélien Véron. L’entourage d’Anne Hidalgo n’a pas voulu communiquer le coût des nouvelles banderoles.