Accidents du Grand Paris Express : Valérie Pécresse souhaite un collectif sur la sécurité

TRANSPORT Cinq ouvriers sont morts sur le chantier du Grand Paris Express depuis le début des travaux en 2015

20 Minutes avec AFP
Des ouvriers opèrent sur le chantier de construction de la nouvelle gare de Noisy-Champs Grand Paris Express à Champs-sur-Marne, à l'est de Paris, le 12 mai 2023.
Des ouvriers opèrent sur le chantier de construction de la nouvelle gare de Noisy-Champs Grand Paris Express à Champs-sur-Marne, à l'est de Paris, le 12 mai 2023. — LUDOVIC MARIN

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, envisage de créer un collectif pour progresser sur la sécurité des chantiers du Grand Paris Express (GPE), après le cinquième accident du travail mortel début avril. Cinq ouvriers sont morts sur le chantier du GPE depuis le début des travaux en 2015, dont Seydou Fofana, un apprenti de 22 ans écrasé le 6 avril dernier par un bloc de béton sur le chantier de la ligne 17 du futur métro.

Un mémorial pour les morts du Grand Paris Express

« Nous sommes prêts à créer un collectif afin de progresser sur la sécurité des chantiers (…). Un tel travail pourrait être engagé avec tous les maîtres d’ouvrage des transports publics d’Île-de-France, SNCF Réseau, la SGP, Île-de-France Mobilités, la RATP, la Fédération régionale des travaux publics, les services de l’inspection du travail, ceux de la Cramif », a-t-elle déclaré en séance plénière du conseil régional. « Notre objectif, c’est de bâtir ensemble un continuum de sécurité, d’auditionner les partenaires sociaux et d’aller de la prévention jusqu’au renforcement des contrôles réalisés par l’Etat », a-t-elle ajouté.



Valérie Pécresse a également proposé un « lieu de mémoire à l’inauguration du Grand Paris Express, en hommage à tous les compagnons qui auront laissé leur vie sur ce chantier ». A l’initiative des élus communistes, le Conseil de Paris a voté fin 2022 un texte visant à faire de la capitale une ville exemplaire en matière de sécurité au travail en privilégiant, dans ses marchés publics, les entreprises qui auront eu recours à moins de deux niveaux de sous-traitance.