JO de Paris 2024 : Les Parisiens pas chauds pour conserver la voie olympique du périphérique après les Jeux

MOBILITÉ Cette consultation ne devrait pas enrayer l’avancée du projet

R.L.D.
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La ligne réservée pour le covoiturage serait la voie de gauche sur le périphérique. (Illustration)
La ligne réservée pour le covoiturage serait la voie de gauche sur le périphérique. (Illustration) — Clément Follain / 20 Minutes

« Dangereux », « Inutile », « juste pour embêter les automobilistes »… La consultation publique lancée par la Mairie de Paris au sujet de la voie réservée sur le périphérique prenait fin ce dimanche 28 mai. Et sans grande surprise, les « contre » se sont fait entendre.

Lancée le 17 avril dernier, cette consultation avait pour but de sonder les Franciliens, usagers des 35 kilomètres du périphérique parisien, au sujet de la pérennisation de cette voie mise en place pour les Jeux olympiques de Paris 2024, impératif du cahier des charges du Comité d’organisation olympique (CIO).

Une très large majorité défavorable

Privilège des officiels et délégations pendant toute la durée des jeux, la Mairie de Paris souhaite « profiter de l’héritage des Jeux olympiques » et « développer un usage plus vertueux et économique de la voiture » entre les portes de Sèvres (15e arrondissement) et Bercy (12e arrondissement). Pour résumer : réserver cette voie au « covoiturage », soit tous les véhicules qui contiennent au moins deux passagers.

Au total 6.565 avis ont été laissés sur le site dédié à la consultation. Nos confrères du Parisien se sont chargés d’analyser ces réponses et en retiennent 85,8 % d’opinion défavorable au projet, contre 13,5 % qui sont pour cette transformation.

Ainsi, avec près de 1,2 million de véhicules quotidiens qui empruntent l’anneau, qui fête ses 50 ans cette année, les usagers craignent une augmentation des bouchons, et par le fait, de la pollution.

Un projet encore à ajuster

Pour ou contre cette voie réservée, les contributeurs n’ont pas manqué de partager leurs idées pour limiter la circulation comme « l’enterrement ou recouvrement du périph et le verdissement des tronçons », l’augmentation du nombre de parkings relais autour de la capitale ou la mise en place d’un « péage urbain ».

Cité par Le Parisien, David Belliard, adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la transformation de l’espace public, assure que la municipalité va « prendre le temps d’analyser tout ce qui a été dit » et prendre « en compte les propositions, sur les usagers autorisés à emprunter les voies, comme les personnes à mobilité réduite, les VTC ou les deux-roues par exemple » : « Nous sommes prêts à discuter et à ajuster le projet. »

Un projet que la Mairie ne compte pas abandonner malgré les remarques défavorables comme l’avaient déjà précisé David Belliard et Emmanuel Grégoire qui précisaient que cette consultation n’avait pas de pouvoir contraignant.