Paris : Bientôt un congé menstruel pour les agentes de la Ville ? C’est compliqué

Conseil de Paris Le groupe écologiste au Conseil de Paris va déposer un vœu pour que la ville expérimente « la mise en place d’un congé menstruel pour les agent.es » mais la mesure semble difficile à mettre en œuvre

Aude Lorriaux
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Du sang sur une serviette hygiénique à ailettes.
Du sang sur une serviette hygiénique à ailettes. — Anne Jea.

Alors que les députés et députées espagnoles ont adopté mi-février une loi créant un « congé menstruel » pour les femmes souffrant de menstruations douloureuses, la proposition suit doucement son chemin en France… et dans la capitale. Le groupe écologiste au Conseil de Paris va en effet déposer un vœu en ce sens, sur proposition de la conseillère municipale Alice Coffin, pour que la ville expérimente « la mise en place d’un congé menstruel pour les agent.es de la Ville de Paris ne pouvant effectuer leur travail ».



« Je le dis aussi en tant que femme qui a des règles extrêmement douloureuses, comme plus d’une femme sur deux selon les études, et quand on dit règles douloureuses, ça veut dire vraiment à se tordre en deux, à ne pas pouvoir marcher, à hurler de douleur », explique Alice Coffin dans une vidéo, qui vante les pays qui ont mis en place un tel congé. Outre l’Espagne, on trouve le Japon et l’Indonésie. « J’espère que ce vœu sera voté pour que les agentes qui ont ces règles douloureuses puissent bénéficier d’un congé dans ce cas-là », ajoute la conseillère.

Impossibilité législative

Contacté par 20 Minutes, l’adjoint de la Ville aux ressources humaines, Antoine Guillou, explique que dans « le cadre législatif actuel le droit ne permet pas aux collectivités de définir elles-mêmes des congés ». Mais l’adjoint compte utiliser le Conseil de Paris comme espace d’expression pour demander au gouvernement de faire évoluer les choses.

Une position raccord avec le texte des écologistes parisiens qui demande que la ville interpelle le gouvernement sur la mise en place d’un tel congé « pour l’ensemble des salarié.es du secteur privé et l’ensemble des agent.es des fonctions publiques territoriale, d’Etat et hospitalière ».