Paris : La Mairie prévoit l'installation de 15 nouvelles centrales solaires
INNOVATION L'adjoint à la maire de Paris chargé de la transition écologique a annoncé le lancement du programme de panneaux solaires « Energiculteurs » sur les toits des bâtiments publics
- De nombreux bâtiments publics de Paris seront couverts de panneaux solaires afin d’atteindre l’autonomie énérgétique.15 nouvelles centrales solaires seront installées à Paris jusqu’en 2030.
- Le potentiel solaire de Paris est estimé à 1 500 gigawattheure par an, soit l’équivalent de quatre ou cinq fois la production annuelle de la plus grande centrale solaire d’Europe, à Cestas, au sud de Bordeaux.
- Un enjeu important reste la préservation de l’architecture française et de l’image esthétique de la ville. La Mairie de Paris travaille également sur le verdissement des toits pour créer des toitures bio solaires, des surfaces végétalisées installées sur les toits avec des panneaux solaires.
Le gymnase Paradis dans le 10e arrondissement, le Centre Maurice Ravel dans le 12e arrondissement, le Centre sportif Élisabeth dans le 14e arrondissement… Voici autant d’équipements qui bientôt se couvriront de panneaux solaires. Lundi 6 février, Dan Lert, adjoint à la maire de Paris chargé de la transition écologique a annoncé à l'hôtel de ville le lancement du programme de panneaux solaires « Energiculteurs » sur les toits des bâtiments publics. Les bâtiments ont été choisis du fait de certaines caractéristiques comme la sécurité d’accès aux toits, les toits non encombrés, des conditions techniques respectées…
L’initiative du développement des énergies renouvelables
« Energiculteurs » prévoit l’installation de 15 nouvelles centrales solaires jusqu’en 2030 sur différents bâtiments : écoles, collèges, gymnases. À travers ce programme, la Mairie de Paris compte accélérer le développement des énergies renouvelables. Cette initiative s’inscrit dans le Plan Climat Paris, adopté pour la première fois en 2006, puis actualisé en 2012 et 2 018, avec de nouveaux objectifs nécessaires pour mettre en œuvre l’accord de Paris, un traité international sur le réchauffement climatique.
« L’objectif c’est l’autoconsommation »
La ville a un potentiel solaire important, estimé à 1.500 gigawattheure par an, soit l’équivalent de quatre ou cinq fois la production annuelle de la plus grande centrale solaire d’Europe, à Cestas, au sud de Bordeaux. « L’objectif principal du programme “Energiculteurs” c’est l’autoconsommation », a précisé l’adjoint à la maire. « Cela nous permettra de mieux maîtriser la facture en termes d’énergie de la ville et diminuer les charges dans les plus brefs délais », a-t-il souligné. L’analyse du réseau de chaleur parisien permet d’affirmer que les énergies renouvelables représentent 52 % de celui-ci et le but du programme est d’atteindre l’objectif de 65 % d’énergies renouvelables dans le réseau de chaleur parisien.
L’architecture française reste intacte
Des toits plats seront choisis pour ce projet, car ce type de toits facilite l’installation et la maintenance des panneaux solaires. Selon les prévisions, trois stations solaires seront installées en été 2023 et les deux autres en 2024. Selon Dan Lert, Energiculteurs permettra d’arriver à l’autonomie énergétique du territoire parisien, de favoriser la souveraineté énergétique et de sortir de la dépendance de l’énergie fossile.
Un enjeu important reste la préservation de l’architecture française et de l’image esthétique de la ville. Installer des panneaux solaires sur un immeuble du style haussmannien présente bien plus de difficultés.
En raison du changement climatique, un pic de chaleur de 50 degrés à Paris ne peut être exclu. Pour améliorer la situation écologique de la capitale et lutter contre le réchauffement climatique, la Mairie de Paris travaille également sur le verdissement des toits pour créer des toitures biosolaires, c’est-à-dire, les surfaces végétalisées installées sur les toits avec des panneaux solaires. Un enjeu important reste la préservation de l’architecture française et de l’image esthétique de la ville. Pour le plan de 2030, un budget de 20 millions d’euros a été acté au dernier conseil de Paris.
Le Plan Climat parisien prévoit la neutralité carbone en 2050, 100 % d’énergies renouvelables en 2 050 et division par deux de la consommation énergétique dans la région parisienne, selon l’adjoint à la Maire.