Aulnay-sous-Bois : Un agent de la sûreté ferroviaire condamné pour violences après l’interpellation d’une femme enceinte
DELIBERE La femme est elle aussi condamnée pour rébellion et outrage
Les images avaient fait le tour du web. En juin 2020, des vidéos avaient circulé montrant l’interpellation musclée d’une femme enceinte, usagère du RER en gare d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). La SNCF, protégeant ses agents, avait parlé « d’interprétations trompeuses ». L’interprétation n’était peut-être pas si trompeuse que cela, puisque deux ans plus tard, la justice a condamné l’un des trois employés de la sûreté ferroviaire pour violences volontaires aggravées, selon l’avocat de la plaignante, maître Arié Alimi.
Les deux autres agents sont relaxés, et la femme enceinte est elle aussi jugée coupable, de rébellion et d’outrage, poursuit l’avocat auprès de 20 Minutes.
Elle a accouché d’un bébé en bonne santé
On pouvait voir sur les vidéos trois agents de la sûreté ferroviaire pousser une femme, lui faire une clé de bras et la mettre au sol. Celle-ci hurle de douleur, expliquant avoir très mal au bras. Son compagnon prévient alors les agents que sa compagne est enceinte, mais l’interpellation musclée continue.
La société de chemin de fer s’était fendue d’un communiqué, expliquant que « la personne mise en cause venait d’être verbalisée à trois reprises, notamment car elle ne portait pas de masque, qu’elle avait craché et qu’elle voulait prendre le train sans billet. Les agents l’ont ensuite invitée à quitter la gare. Devant son refus, et un comportement agressif, cette injonction de quitter la gare est devenue contraignante. »
Selon Le Parisien, la mère de famille « a accouché quelques semaines plus tard d’un bébé en bonne santé ».