Corbeil-Essonnes : Le centre hospitalier victime d’une cyberattaque

PIRATAGE Le centre hospitalier Sud Francilien, à Corbeil-Essonnes, est victime d’une attaque informatique. Une demande de rançon de 10 millions de dollars a été formulée

20 Minutes avec AFP
Le centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes (archives).
Le centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes (archives). — JEROME MARS/JDD/SIPA

L’hôpital de Corbeil-Essonnes est victime d’une cyberattaque. Le piratage, qui a commencé dans la nuit de samedi à dimanche vers 1h, perturbe sérieusement l’activité du centre hospitalier Sud Francilien (CHSF).

Une demande de rançon de 10 millions de dollars, formulée en anglais, a été exigée par le ou les hackers, a dévoilé une source policière à l’AFP.

Plan blanc déclenché

L’hôpital essonnien a déclenché un plan blanc dimanche. Cette attaque rend « pour l’heure inaccessible tous les logiciels métiers de l’hôpital, les systèmes de stockage (notamment d’imagerie médicale) et le système d’information ayant trait aux admissions de la patientèle », a indiqué l’établissement dans un communiqué.

L’Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information (Anssi) a été « rapidement saisie par la cellule de crise », a-t-il ajouté, détaillant par la suite les modes de prise en charge de la patientèle.

Des patients déplacés

Les patients dont les soins nécessitent l’accès au plateau technique sont réorientés vers des hôpitaux publics d’Ile-de-France. Ceux se présentant spontanément aux urgences « sont évalués puis possiblement adressés à la maison médicale de garde du centre hospitalier Sud Francilien », selon le communiqué. Pour les patients hospitalisés au CHSF, « les services médicotechniques (notamment de biologie médicale) sont en capacité de travailler à court terme en mode dégradé ».

L’établissement « met tout en œuvre pour maintenir les soins ambulatoires », promet-il, mais « en revanche, cette situation exceptionnelle devrait avoir un impact sur l’activité du bloc opératoire ». « Cette attaque n’impacte pas le fonctionnement et la sécurité du bâtiment hospitalier », rassure le centre hospitalier qui précise que « tous les réseaux restent en activité (téléphone à l’exception du fax, flux automatisés de distribution, etc.). » Contactée par l’AFP, la direction n’a pas souhaité commenter ce texte.