Paris est une ville de plus en plus sûre, selon les chiffres de la préfecture de police
DELINQUANCE La plupart des indicateurs sont globalement à la baisse, que ce soit les atteintes aux biens ou aux personnes
L’ensauvagement de la société cher à Gérald Darmanin, s’il existe, ne concerne pas la capitale. La plupart des indicateurs de délinquance sont globalement à la baisse, selon les chiffres publiés ce lundi par la préfecture de police de Paris (PP). Evidemment, ces données émanant d’une entité dont la mission est justement de lutter contre la délinquance sont à prendre avec du recul. Néanmoins, les évolutions sont indéniables. « La trajectoire empruntée par la délinquance parisienne au cours du premier trimestre 2022 est à la hausse par rapport à la même période en 2021, mais est inférieure à 2019 sur la plupart des indicateurs », indique le communiqué de la PP. 2020 et 2021 étant des années de confinement/couvre-feu liés à la crise sanitaire, la comparaison n’est pertinente qu’avec 2019.
Ainsi les atteintes volontaires à l’intégrité physique sont en baisse de 7,4 % par rapport à 2019. Et encore, elles comprennent les violences conjugales et les violences sexuelles qui, elles, « augmentent respectivement de 45 % et de 25,2 % entre 2019 et 2022 ». Pour la PP, cette hausse s’explique « en partie par la libération de la parole des victimes, qui se traduit par une hausse des plaintes déposées ». Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose. En parallèle, les atteintes crapuleuses contre les personnes « enregistrent une baisse importante par rapport à 2019 (-28,4 %, soit 1344 victimes de moins à déplorer) », selon la PP.
Les atteintes aux biens sont, elles aussi, largement à la baisse, avec – 21,1 %. Dans le détail, ce sont les vols à la tire qui diminuent le plus (-24,5 %) suivis des vols à la roulotte (- 14,3 %), tandis que les cambriolages enregistrent une légère hausse de 3,5 %. Ces évolutions contrastées peuvent s’expliquer par une moindre présence des touristes, cibles privilégiées des pickpockets.