Ile-de-France : La pollution de l’air diminue, mais reste au-dessus des normes de l’OMS, indique Airparif

WORK IN PROGRESS Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sont « toujours largement dépassées », avertit toutefois Airparif

20 Minutes avec AFP
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Un épisode de pollution aux particules fines le 14 octobre 2021 à Paris.
Un épisode de pollution aux particules fines le 14 octobre 2021 à Paris. — Xavier Francolon/SIPA

« Peut mieux faire » : c’est grosso modo l’appréciation qui résume le bilan 2021 d’Airparif sur la pollution de l’air en Ile-de-France. Car si qualité de l’air s’est améliorée l’an passé, le niveau de pollution est encore bien supérieur aux recommandations de l’OMS, avec des milliers de décès prématurés.

« 60.000 Franciliens sont toujours exposés à des concentrations dépassant la valeur limite réglementaire française et européenne pour le dioxyde d’azote (NO2), le long des grands axes de circulation » comme le périphérique et l’autoroute A1, selon un communiqué de l’organisation. « Pour les particules PM10, un dépassement de la valeur limite est encore relevé pour moins d’un millier d’habitants », selon Airparif.

11 épisodes de pollution en 2021

Les concentrations en dioxyde d’azote et en particules (PM10 et PM2.5) sont en recul comparé à 2019 et aux années précédentes, précise l’observatoire de la qualité de l’air en Ile-de-France. Cette tendance à la baisse est notamment liée au reflux des émissions causées par le chauffage résidentiel et le trafic routier, explique Airparif.

Comparés à 2020 en revanche, année particulière marquée par le Covid-19, « les niveaux en NO2, PM10 et PM2.5 ont légèrement augmenté ». En 2021, il y a eu 11 épisodes de pollution, dont 10 « pour les particules PM10 et un à cause de l’ozone (…) soit le nombre de journées de dépassement le plus bas depuis dix ans ».

7.900 décès prématurés chaque année

Les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus strictes que la réglementation UE et durcies en 2021 pour prendre en compte les connaissances les plus récentes sur l’impact sanitaire de la pollution de l’air, sont « toujours largement dépassées pour l’ensemble des 12 millions d’habitants d’Île-de-France », avertit toutefois Airparif. C’est le cas « sur l’ensemble de la région pour les particules fines PM2,5 et pour l’ozone, pour 95 % des habitants pour le dioxyde d’azote et pour 80 % des habitants pour les particules PM10 ».

La pollution de l’air est à l’origine de « pathologies chroniques graves, en particulier des pathologies cardiovasculaires, respiratoires et des cancers », rappelle aussi Airparif. Respecter ces recommandations permettrait d’éviter 7.900 décès prématurés chaque année, estime l’organisation, qui se base sur une étude qu’il a publiée début 2022 avec l’Observatoire régional de santé Île-de-France (ORS).