Paris : Ouverture du procès à huis clos d’un entraîneur de football accusé de viols et agressions sexuelles sur mineurs
JUSTICE L’homme a été arrêté en 2016 à la suite de la plainte d’une mère de famille qui a découvert des messages dans le téléphone de son fils
L’homme de 49 ans faisait miroiter une carrière à ses victimes pour gagner leur confiance et celle de leurs proches. Le procès d’un ancien entraîneurfootball de la région parisienne, accusé d’une série de viols et d’agressions sexuelles commis entre 2003 et 2018 sur plusieurs mineurs, s’est ouvert ce mardi matin, à la cour d’assises de Paris. Les débats se dérouleront pendant deux semaines à huis clos partiel, à la demande des parties civiles.
En détention provisoire depuis février 2019, Ahmed G. est accusé de « viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité » sur mineurs de moins de 15 ans et tentatives, « propositions sexuelles par voie électronique » et « corruption de mineurs ». Ses victimes présumées sont 13 passionnés de football d’origine africaine, âgés de moins de 15 ans pour la plupart au moment des faits, qu’il entraînait dans des clubs de la région parisienne. Neuf d’entre eux sont concernés par des faits de viols ou d’agressions sexuelles.
Verdict attendu le 11 mars prochain
Les faits reprochés à l’entraîneur se sont déroulés dans son véhicule ou à son domicile, notamment à la faveur de déplacements pour des entraînements, des matchs ou d’autres événements liés au football. Des échanges à caractère sexuel par messagerie avec certains jeunes ont été retrouvés durant l’enquête.
Ce lundi, à la veille du procès, les avocats de quatre parties civiles ont rappelé que ce dossier « confirme que les violences sexuelles dans le sport sont une problématique d’ampleur nationale ». « Trop d’enfants sont encore victimes de personnes malveillantes, qui profitent de leurs rêves pour abuser d’eux », ont-ils ajouté dans un communiqué, ces « exactions (…) sont la pointe émergée de l’iceberg et beaucoup de victimes n’ont pas eu la force de parler ».
Le verdict, très attendu, devrait être rendu le 11 mars prochain.