Notre-Dame de Paris : Le projet de réaménagement du diocèse validé par les experts du patrimoine

HOME STAGING Le feu vert est accompagné de deux réserves concernant la place des statues et les bancs à roulettes

G. N. avec AFP
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Alors, oui, l'aménagement actuel de Notre-Dame est davantage axée sur une thématique échafaudage.
Alors, oui, l'aménagement actuel de Notre-Dame est davantage axée sur une thématique échafaudage. — THOMAS SAMSON / AFP

C’est (presque) tout bon ! Dans l’ensemble, les experts du patrimoine, réunis jeudi, ont donné leur feu vert au futur réaménagement intérieur de Notre-Dame de Paris. « Les experts ont rendu un avis favorable au programme de réaménagement intérieur, à deux réserves près : la place de statues qu’ils souhaitent conserver dans les chapelles et les bancs pour lesquels le clergé doit revoir sa copie », a précisé le ministère de la Culture à l’AFP.

Ils ont « validé un programme qui comprend un certain nombre de principes. Ils se sont notamment mis d’accord sur l’axe liturgique central et le mobilier (baptistère, autel, tabernacle) qui devra être conçu par un même créateur », a expliqué à l’AFP le sénateur (LR) Albéric de Montgolfier, président de la commission nationale du patrimoine et de l’architecture (CNPA) au sein de laquelle les experts se sont réunis. Ils ont en revanche « émis des réserves concernant les bancs à roulettes, dotés de luminions et veulent d’abord voir un prototype qui sera de nouveau soumis à la commission. Leur accès à la crypte doit également être reprécisé », a ajouté le sénateur.

Le chœur ne sera pas un espace de prière

Les experts s’opposent également au déplacement de statues de saints du XIXe siècle datant de Viollet-Le-Duc (architecte à qui fut confiée la restauration de la cathédrale à partir de 1844) qui se trouvaient sur les autels des chapelles et que le diocèse avait envisagé d’installer le long des grands piliers de la cathédrale, selon la même source. Enfin, « ils s’opposent également à la transformation du chœur en espace de prière, craignant que le sol, qui date du XVIIIe siècle, ne soit abîmé par le passage des fidèles et des touristes », a précisé le sénateur.

« Aucun objet ou tableau qui se trouvait dans la cathédrale avant l’incendie ne sortira », a assuré Albéric de Montgolfier. Le ministère de la Culture a réaffirmé de son côté que des œuvres contemporaines devraient bien prendre place à leurs côtés, mais « aucun nom d’artiste n’est encore arrêté », a-t-il insisté. Le père français de l’art urbain Ernest Pignon-Ernest, Anselm Kiefer ou Louise Bourgeois ont été évoqués pour « dialoguer » avec des tableaux de maîtres anciens comme les frères Le Nain ou Charles Le Brun.